Fusion dans le secteur minier : danger environnemental ?

La fusion des deux groupes suisses entre Glencore et Xstrata a été actée mardi dernier, et a reçu un très bon accueil de la part des actionnaires. Cette opération estimée à environ 23 milliards d’euros vient en effet d’être validée par la commission européenne, après un examen suite au risque de « position dominante », selon le droit de la concurrence.

Pourtant les ONG ont tenté d’avertir l’opinion publique sur les pratiques de Glencore en matières sociales, environnementales, et financières. Ces revendications avaient déjà émergé au moment de son intronisation en bourse. Suite à celles-ci l’investisseur Ethos l’avait d’ailleurs exclu de l’ensemble de ses fonds pour un manque de « communication et de transparence ». A noter que la réglementation Dodd-Franck ainsi que celle adoptée par le parlement européen en septembre dernier pourrait toutefois changer la donne pour les industries extractives, notamment pour les pays d’Amérique du Sud, victimes de la « malédiction des ressources énergétiques».

Au-delà de ces critiques sur ses activités, la commission européenne s’est penchée sur le risque d’une éventuelle position dominante pour le groupe qui aurait pu, en cas de rachat de Xstrata, atteindre plus de 50% de part de marché. Après que des sources officielles aient affirmé qu’elles comptaient mettre un terme à leur accord sur les ventes de zinc contracté avec le producteur britannique Nyrstar, la commission européenne aurait revue son jugement. La confirmation devrait être donnée en fin de semaine.

Mathieu Ravignan

En savoir plus :

• Droits humains, environnement : la fusion Glencore Xstrata inquiète, Novethic.fr
• XSTRATA : La CE devrait autoriser la fusion Glencore-Xstrata-sources, LesEchos.fr
• Les actionnaires de Glencore et d’Xstrata approuvent la fusion, LeMonde.fr

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