Tout a commencé lorsqu’une intervention policière a mal tourné dans le quartier de Tottenham au nord de Londres. Alors qu’un jeune a été retrouvé mort, les manifestations de solidarité n’ont pas tardé à dégénérer et rapidement les magasins ont été pillés. Au-delà de ces évènements, très rapidement l’opinion s’est trouvée divisée comme nous l’apprend l’article du journal Le Monde. L’un des participants au trouble raconte : « Dans les quartiers blancs chics, il y a beaucoup plus d’aide. Pour nous qui vivons dans le ghetto, le pillage était une façon d’obtenir ce qu’on n’avait pas », tandis qu’un policier affirme : « Les pillages n’avaient rien à voir avec l’injustice sociale. La mort de Mark Duggan n’a été qu’une excuse ».
Très vite les autorités ont fait preuve de sévérité voire d’intransigeance, ainsi M. Cameron a annoncé un renfort des effectifs de police, dès mardi plus de 10 000 hommes ont été mobilisés. Pour M. Malthouse, maire adjoint de Londres « Ce n’est en rien de la protestation, c’est purement et simplement criminel. Les politiques et les médias doivent veiller à ne pas trouver d’excuse pour ce qui s’est passé » nous confie l’Express. Des enquêtes d’opinion ont par ailleurs montré que seul « 8% des Britanniques pensent que c’est la politique d’austérité qui a entraîné les émeutes. La majorité accuse la criminalité (42%) et la culture des gangs (26%) ». On note par ailleurs, qu’une fois encore les réseaux sociaux ont été utilisés par les émeutiers, Scotland Yard confesse des difficultés en terme de renseignement.
Vanessa Fitoussi
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