Les biocarburants (biodiesel, bioéthanol) dits de première génération sont fabriqués à partir de différents végétaux alimentaires (soja, colza, canne à sucre). Ils posent principalement la question de l’utilisation des terres arables pour des productions non-alimentaires, phénomène amplifié par leurs rendements limités (beaucoup d’hectares sont nécessaires). La deuxième génération répond partiellement à ces problématiques, en maximisant les surfaces cultivées à travers l’utilisation de tous les composants de la plante, et non plus seulement ses graines ou son sucre. Ils peuvent également mettre à profit les déchets ou les résidus végétaux.
La solution la plus prometteuse pour se passer de matière fossile est la « 3ème génération » de biocarburants, fabriquée à base de microéléments organiques. Des micro-algues ou bactéries, qui, sous l’effet de la chaleur et du C02, sont capables de générer des huiles utilisables par les moteurs thermiques. Leurs rendements sont plus de 10 fois supérieurs aux précédentes générations. Seules limites à leur déploiement pour l’instant : leur coût (qui devrait mécaniquement baisser avec l’augmentation des prix des ressources traditionnelles), la quantité d’énergie nécessaire et les besoins en C02. Si des projets d’acheminent du C02 rejeté par l’industrie semble être une solution d’avenir, les besoins en énergie solaire sont plus difficiles à maitriser. L’installation de parcs de production à grande échelle se fera nécessairement dans des zones climatiques très ensoleillées.
Xavier Giroult
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