En 2010 les Nations Unies ont établi une liste de 20 objectifs à atteindre pour 2020. En l’état, le fonds pour l’environnement mondial dépense 6 à 8 milliards de dollars par an alors qu’il estime entre 18 et 47 milliards les montants nécessaires pour tenir ses engagements en la matière. Afin de trouver des financements il faudrait pouvoir parvenir à prendre la mesure de la valeur économique de la biodiversité, seulement l’institut du développement durable et des relations internationales (iddri) considère que de pareilles évaluations resteraient imprécises et pourraient même se révéler « contreproductives ».
La volonté d’effectuer ce chiffrage s’explique par l’intérêt pédagogique de ce dernier, et plus particulièrement à l’intention du secteur privé. Alors que les puissances publiques connaissent un contexte budgétaire tendu, les acteurs privés pourraient venir soutenir les efforts déjà consentis par les organismes internationaux. Au-delà des impacts favorables sur l’homme et son éco-système, la préservation de la biodiversité constitue le moyen pour les entreprises de s’assurer de la soutenabilité de leur activité, et de garantir in fine la durabilité de leur propre existence.
Mathieu Ravignan
En savoir plus:
- La protection de la biodiversité : un enjeu majeur indissociable de la Responsabilité sociétale des entreprises, LesEchos.fr
- Biodiversité: un coût difficile à évaluer, LeFigaro.fr
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