Aujourd’hui l’accord de Kyoto est plus que jamais au centre des attentions, les propos du premier ministre russe Dimitri Medvedev le 18 Octobre dernier montrent que la prise de conscience de la nécessité pour les grandes puissances d’œuvrer en faveur d’une diminution des GES n’est pas définitivement acquise : « Nous n’avons pas tiré de bénéfice particulier du protocole de Kyoto et nous n’avons pas pu en profiter du point de vue commercial ». Cette affirmation semble être vérifiée au regard du retrait du Canada du protocole de Kyoto, leur volonté étant d’éviter les 14 milliards de sanctions financières prévu par le seul instrument juridique encadrant la réduction des GES.
Tout espoir n’est pourtant pas perdu, si l’Europe reste un moteur en la matière, la bonne nouvelle nous vient de l’Australie qui a officialisé sa volonté de prolonger cet accord vendredi dernier : « Aujourd’hui, je peux annoncer que l’Australie est prête à rejoindre une seconde période d’engagement du protocole de Kyoto » (Ministre du Climat). De plus des pays comme la Chine ou l’Inde qui ne sont pas signataire du protocole de Kyoto se sont désormais engagés dans le « Durban Package ». Fin 2012, les cartes géopolitiques en matière de climat pourraient être totalement rebattues…
Mathieu Ravignan
En savoir plus :
- Climat : grâce à l’Australie, l’Europe ne sera pas seule dans un “Kyoto2”, LeMonde.fr
- Vers un nouvel accord international sur le climat, DocumentationFrançaise.fr
Crédit photo : ©Benoît Dandonneau