Utilisé au début des années 1990 par William Rees et Mathis Wackernagel, pour leur thèse de doctorat en planification urbaine, il n’y a pas, depuis cette époque, de consensus sur la définition de ce concept qui reste suffisamment flexible pour être adapté en fonction des travaux des chercheurs. Néanmoins nous retiendrons la définition donnée par l’OCDE : « mesure en hectares de la superficie biologiquement productive nécessaire pour pourvoir aux besoins d’une population humaine de taille donnée ».
Pour le ministère du développement durable l’empreinte écologique a augmenté de 85% sur une période d’environ 50 ans passant de 160 millions d’hectares globaux (Mhag) à 300 Mhag… Pourtant certaines voix se font entendre pour critiquer une vision réductrice de l’activité humaine. Sans spéculer sur la tendance homéostatique de l’éco système de la biosphère, des chercheurs du CNRS pointent avant tout un défaut d’exactitude : ” Il est possible de calculer cinq types d’EE : l’empreinte Terres cultivées, l’empreinte Terres pâturées, l’empreinte Forêts, l’empreinte Zone de pêche, l’empreinte Energie (…). La controverse sur ces conventions d’équivalence pose un problème d’autant plus grand que l’empreinte écologique dépend à 70% de l’empreinte Energie…”. Ainsi, si l’empreinte écologique reste un moyen de prise de conscience pour l’opinion et les décideurs (bientôt cette indication en magasin ?), sa mesure scientifique reste largement sujette à caution.
Mathieu Ravignan.
En savoir plus :
- L’empreinte écologique… et ses limites, CNRS.fr
- Une expertise de l’empreinte écologique, développement-durable.gouv.fr
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