Il existe deux manières d’aborder le débat sur la transition énergétique. Le focus peut se porter sur les moyens de production ou sur la consommation et les besoins « réels » des particuliers et des entreprises. Dans une tribune publiée dans les Echos du 18/12, le consultant Christophe Droguère développe les opportunités permises par la maitrise des consommations d’énergie.
C. Droguère établit notamment un parallèle entre l’histoire de France et la construction de notre modèle énergétique. Il y retrouve les caractéristiques d’une France « jacobine », où l’effort a été porté sur le développement de moyens de productions puissants et centralisés, qui tiennent peu compte des besoins réels en matière énergétique. Le principal avantage de ce modèle constitue en un coût limité pour le consommateur final, de par la très grande quantité d’énergie produite et la relative indépendance permise par le nucléaire.
Le consultant indique cependant que l’effort doit être aujourd’hui porté sur les outils d’efficacité énergétique active, qui permettent de limiter nos consommations, et par là même le coûts de développement de nouvelles infrastructures de production. L’attention trop longtemps portée la production d’électricité aurait selon l’auteur « inhibé la plupart des efforts de recherche sur des secteurs comme l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables ou le stockage de l’électricité. ». Le débat actuel est donc présenté comme un moyen pour le gouvernement de donner une nouvelle orientation au modèle énergétique français.
En savoir plus :
- Transition énergétique, modèle 1792? (energie.2007.fr, 18/12/2012)