Comment concilier protection d’une espèce menacée et sauvegarde des troupeaux d’élevage ? C’est toute la difficulté que doit affronter la ministre de l’écologie, face aux attaques récurrentes de troupeaux. On compterait aujourd’hui plus de 250 loups en France, réapparus dans les zones montagneuses de manière naturelle dans les années 1990.
Faire cohabiter les activités humaines avec le prédateur… c’est l’objectif de la ministre qui a dévoilé son plan de gestion 2013-2017. Il vise notamment à contrôler la croissance des individus de loups, qui a augmenté significativement ces dernières années. Premiers concernés et premières victimes : les éleveurs ovins, auxquels le gouvernement a versé près de 2 millions d’euros d’indemnisation en 2012. Par ailleurs, ce sont près de 7,5 millions d’euros qui ont été dépensés par le ministère de l’agriculture pour favoriser la protection de l’espèce : frais de clôture, de gardiennage ou élevage de chiens.
Afin de calmer la grogne des agriculteurs tout en préservant l’espèce, Delphine Batho a instauré un plafond autorisé d’abatage proportionnel au nombre d’individus recensés. L’an dernier, seuls 3 loups ont été abattus par des éleveurs sur les 11 autorisés par le ministère. Pour augmenter l’efficacité de cette gestion « rationnelle » du prédateur, des formations au tir (notamment pour dissuader l’animal de s’approcher) vont être proposées aux éleveurs qui le désirent. Parallèlement, les formalités d’indemnisation vont être simplifiées et accélérées.
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