La première édition d’Earth Hour a été lancée en Australie en 2007 à l’initiative de l’ONG WWF et de Fairfax Media. L’idée consiste à économiser symboliquement l’électricité en coupant pendant une heure l’alimentation des appareils non-essentiels chez les particuliers ainsi que l’éclairage des grands monuments publics. L’évènement s’est répété depuis chaque année, le dernier samedi du mois de mars, gagnant en ampleur et en couverture médiatique. De 35 pays l’année pionnière, on en est arrivé aujourd’hui à près de 150 pays qui sont venus s’agréger au fil des ans à la base vite fidélisée de participants.
Si l’impact direct de ce type de manifestation reste bien souvent critiqué de par le monde, il n’en demeure pas moins un rendez-vous symbolique à l’échelle mondiale qui a accueilli cette année encore de nouveaux participants parmi lesquels on peut citer la Russie, avec l’extinction de l’éclairage public de 90 bâtiments dans la capitale Moscou, y compris le Kremlin, voulue par V. Poutine ou encore l’émirat de Dubaï avec la Burj Khalifa, l’actuelle plus haute tour du monde (Le Monde). Avec en ligne de mire la promotion de la réduction des gaz à effet de serre, le projet a donc le mérite de montrer que la question environnementale est une réelle préoccupation à l’échelle planétaire mais également de mettre en évidence les éléments de ce que sera le système énergétique de demain.
Car si le développement des énergies renouvelables reste le point central des ambitions posées par les organisateurs (qui détaillent par ailleurs leur projection de mix énergétique sur les quarante années à venir sur le site officiel de l’évènement), c’est bien le principe de l’économie d’énergie qui est mis ici en avant, alimentant ainsi la thématique de l’efficacité énergétique qui est au cœur des débats actuels autour de la transition énergétique en France notamment. Et plus encore, c’est en particulier l’« efficacité énergétique active » telle que définie par plusieurs acteurs du secteur (dont par exemple Schneider Electric) qui semble ressortir à travers l’enjeu de la consommation des appareils non-essentiels (ou en tout cas à usage limité dans le temps).
Mathieu Ravignan
Crédit photo : ©Loïc G