L’institut des sciences et technologies Mines Paris Tech et l’école des Ponts ont organisé une conférence sur le thème de la transition énergétique. Alors que le conseil des ministres vient d’examiner les lettres de cadrage pour la transition écologique, les écoles d’ingénieurs organisent le débat à travers le prisme des modèles de prospective. Le mardi 11 mars prochain, les spécialistes de l’ADEME, d’EDF, de Schneider, ou encore de Total aborderont « l’état de l’art » de la prospection sur les problématiques du développement durable.
Après une introduction par Armel de La Bourdonnaye et de Romain Soubeyran, directeurs des établissements d’enseignement supérieur, des chercheurs du Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) ont évoqué leurs travaux sur les trajectoires de la transition énergétique. C’est notamment le cas de Céline GUIVARCH qui expliquera les interactions entre les politiques climatiques et la sécurité énergétique.
D’autres relations sont étudiées et modélisées par les intervenants présents. Des analyses utiles pour formuler les orientations de la politique énergétique. Ces professionnels des prévisions sont d’ailleurs régulièrement consultés par l’administration et les services du Ministère du Développement Durable. Nombre d’entre eux ont notamment été consultés pour les lettres de cadrage sur la transition énergétique. Ces dernières traitent par exemple de la préparation de la COP 21, la finalisation du projet de loi de programmation sur la transition énergétique, ou encore de l’adoption du 3ème Plan national santé-environnement (PNSE 3).
Le rassemblement qui aura lieu dans l’amphithéâtre Cauchy de l’école des Ponts fera aussi le point sur le « futur régime climatique ». Les nouvelles technologies sont particulièrement utiles pour cet usage, surtout lorsqu’on connaît un peu mieux les défis à relever pour préserver notre écosystème. Dans la revue régulation, on peut ainsi lire : « pour atteindre un tel objectif, indique le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’espèce humaine ne devrait pas rejeter au cours du XXI ème siècle plus de 1 456 GtCO2, soit un budget carbone annuel de 14,5 GtCO2, volume à comparer aux 33 GtCO2 que nous rejetons actuellement. Pour parvenir à un tel résultat, il est impératif, que les émissions de dioxyde de carbone diminuent de moitié (par rapport à leur niveau de 1990) d’ici 2050 et continuent de décroître tout au long de la seconde moitié du siècle ». Les mesures sont très précises, et les nouvelles technologies informatiques permettent d’améliorer continuellement l’état des connaissances sur le sujet.