Le Groupe Intergouvernemental des experts de l’ONU sur l’évolution du climat a publié le 31 Mars dernier le deuxième volet du rapport du groupe qui recense les impacts déjà observables du changement climatique : sécheresse, inondations, immigrations …
Selon le texte du GIEC, le réchauffement climatique a eu des conséquences sur tous les continents et tous les océans cette année avec de nombreux impacts sur les écosystèmes.
Cela rejoint le rapport réalisé par l’Agence International de l’Energie publié le 10 Juin dernier expliquant que si aucune mesure n’est prise, la Terre connaîtra une hausse de température de 5° d’ici la fin du siècle, bien loin de l’objectif de 2° évoqué par le Protocole de Kyoto. Pour revenir à l’objectif initial, l’AIE avait proposé quatre séries de mesures permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique à l’échelle mondiale. L’une des plus importantes concernait l’efficacité énergétique active dans le bâtiment.
Des impacts néfastes
Le GIEC obscurcit les efforts menés par la France pour poursuivre la transition énergétique. En effet, le groupe affirme « La probabilité d’impacts graves, étendus et irréversibles s’accroît avec l’intensification du réchauffement climatique ». Un bilan qui a tendance à inquiéter lorsqu’il s’avère que les changements écoenvironnementaux deviennent de plus en plus primordiaux.
Parmi les conséquences les plus graves, il est possible de compter notamment “l’extinction substantielle d’espèces” mais aussi l’insécurité alimentaire, les pénuries d’eau, les inondations et les crises sanitaires.
L’objectif serait donc de faire reculer ce changement climatique en réduisant les émissions de CO2.
Le rapport du GIEC : quelles nouveautés ?
Le second volet du rapport du GIEC a été rendu public dimanche 28 Mars à Yokohama, au Japon. Ce sont les impacts du changement climatique qui y sont surtout évoqués grâce à la collaboration de 880 auteurs. Plusieurs hypothèses expliquant ce bouleversement climatique y figurent dont l’une des plus importantes est l’absorption des rayons solaires par les océans. En effet, le GIEC a pu constater qu’il existe une “pause” dans le changement climatique mondial : le climat ne se réchauffe plus. Pourtant, le rapport continue à décrire les impacts houleux du réchauffement planétaire et propose un processus d’adaptation surnommé “mitigation” comme la transition agricole, énergétique …
La solution de l’efficacité énergétique active des bâtiments
Plusieurs solutions sont envisagées face au changement climatique dont la plupart trouveraient leur origine dans les énergies renouvelables. La transition énergétique s’annonce coûteuse : des centaines de milliards d’euros sont prévus.
Pourtant, le plus envisageable reste l’efficacité énergétique qui est le rapport entre l’énergie directement utilisée (dite énergie utile) et l’énergie consommée (souvent supérieure à la perte). Elle concerne les équipements particuliers comme les chaudières et est indiquée par le coefficient de performance.
Il existe deux types d’efficacité énergétique : l’efficacité énergétique passive et l’efficacité énergétique active. Le premier type se rapporte à l’isolation, les équipements de chauffage et la ventilation tandis que le second se concentre sur la gestion de l’énergie en passant par la gestion technique du bâtiment (GTB) comme la domotique.
Elle permet de réduire la facture énergétique et les consommations d’énergie mais aussi d’améliorer la qualité et disponibilité de l’énergie en consommant uniquement l’énergie nécessaire.
Il en résulte que l’efficacité énergétique active implique un plus lourd investissement mais reste plus rentable à long terme. En effet, la mise en place des principales solutions d’efficacité énergétique active dans l’ensemble du bâtiment français a permis une économie de 13 à 20 milliards d’euros par an.
La régulation du chauffage ou la gestion de l’éclairage a pu permettre à certains hôtels une réduction de la facture énergétique atteignant les 30%.
Pour un investissement total compris entre 1000€ (environ 600€ de matériel et 300€ d’installation) et 2500 euros, un particulier peut espérer réduire sa consommation énergétique de près d’un tiers et rentabiliser son nouvel achat sur une période allant de 3 à 7 années.