Innovante, rapide, adaptée aux bouleversements d’une économie toujours en mouvement, la start-up apparaît aujourd’hui comme l’entreprise du XXIème siècle. A chaque consommateur, à chaque besoin, à chaque envie existe presque obligatoirement une ou plusieurs start-ups capables d’y répondre. Toujours en quête d’innovation, un véritable « esprit start-up » se met progressivement en place chez les jeunes entrepreneurs français.
« Startup Assembly » : le salon des startups françaises
Même Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement Productif, le reconnait, « les start-up, c’est le capitalisme à visage humain ». Au salon « Startup Assembly », rassemblement des entrepreneurs de la French Tech qui se tiendra le 12, 13 et 14 juin prochain, les jeunes créateurs pourront exposer leurs créations et partager leurs idées au grand public. En 2013, lors de la seconde édition, près de 250 acteurs de la French Tech ont accueilli plus de 4 800 visiteurs durant les 3 jours du salon. En partenaires de cette édition, l’on retrouve des noms aujourd’hui bien connus, comme Frederic Mazzella, à l’origine de « Blablacar », Marion Moreau, créatrice de « French Web », ou encore le nantais Michael Froger fondateur de « Lengow Atlantic 2.0 ». Partis de presque rien, ces entrepreneurs ont fait très largement fructifier leurs jeunes pousses, qui ont aujourd’hui atteints leur maturité. Pour Marc-Arthur Gautheyn, fondateur de l’évènement, « le dynamisme que l’on sent depuis quelques mois est impressionnant. Les entrepreneurs sont de plus en plus écoutés, et avec la French Tech il y a maintenant un véritable élan national pour valoriser l’innovation et le numérique auprès de tous, ici comme à l’étranger ».
La start-up : « un sprint qui se transforme en marathon »
Pour Olivier Martineau, cofondateur de SpreadButton, une start-up, « c’est un sprint qui se transforme en marathon ». En effet, quand l’idée prend forme, quand les clients arrivent et que les dossiers s’empilent, les choses prennent une toute autre ampleur. Dotées d’un fort potentiel de croissance, les start-up grandissent en effet très vite, surprenant parfois même leurs créateurs. « Que ce soit au niveau technique que de l’organisation, la croissance rend les choses plus compliquées » affirme Olivier Martineau . En effet, réactivité et organisation constituent les deux piliers d’une croissance réussie. Free, Pix Mania, PriceMinister, Dailymotion, Deezer… Toutes ces entreprises aujourd’hui très prisées des technologies de l’information et de la communication furent, entre 1995 et 2005, fondées sur le modèle des start-ups américaines. Un modèle aujourd’hui de plus en plus suivi par les entrepreneurs.
Les pouvoirs publics : acteurs singuliers de la croissance des start-ups
Pourtant peu habitué à soutenir les entreprises, le gouvernement ne cesse de tendre la main à ces jeunes pousses. Conscients de l’importance grandissante prise par les start-up, les pouvoirs publics s’engagent durablement en leur faveur. En effet, la Banque Publique d’Investissement (Bpifrance) encourage et finance certaines start-ups, jugées aptes à se développer. « Depuis cinq ans, bpifrance a permis de faire grandir 2.000 start-up, donnant naissance à 200 PME dont 20 entreprises de taille intermédiaire » a récemment expliqué Arnaud Montebourg au journal « Les Echos ». Sur le marché en vogue du numérique, les start-ups connaissent une croissance vertigineuse. Bien intégrées dans une économie mondialisée, les start-ups françaises croissent de 40 % par an et réalisent 30 % de cette croissance à l’étranger. Sans actionnaires, sans administration lourde, sans bénéfices à redistribuer, les start-ups restent capables de réagir à toutes les situations imposées à une économie en mouvement. Particulièrement actives à l’international, les startups françaises sont massivement implantées aux Etats-Unis, dans la Silicon Valley particulièrement et se mobilisent avec succès pour rivaliser avec leurs concurrentes américaines.