Recycler les médicaments usagés qui traînent au fond de nos armoires à pharmacie est un geste citoyen qui a plus d’un avantage. Et il semblerait que les Français soient de plus en plus nombreux à adopter ce réflexe : en 2014, ce sont plus de 12.056 tonnes de produits pharmaceutiques périmés (médicaments, gélules, pommades…) qui ont été ramenés en pharmacie. Soit 1,7% de plus que l’année précédente. Un “bon résultat” selon Cyclamed, association qui milite depuis de nombreuses années pour la collecte de médicaments inutilisés auprès des particuliers.
“Les médicaments sont utiles, ne les rendons pas nuisibles”. Le célèbre slogan publicitaire de Cyclamed a semble-t-il porté ses fruits : selon un récent sondage BVA, 80% des Français affirment rapporter en pharmacie l’ensemble de leurs médicaments usagés. 69% d’entre eux estiment même le faire de manière “systématique”. Des résultats positifs pour un sujet souvent sous-estimé.
En effet, les médicaments périmés ou usagés (souvent stockés sans emballage ni indications de posologie) sont souvent à la base d’accidents domestiques et de confusions médicamenteuses. Selon une étude du Ministère de l’Éducation Nationale, ils représentent même plus d’une intoxication sur deux chez les enfants. Il faut également savoir que mal recyclés (jetés dans l’évier ou la nature par exemple), ces produits peuvent se révéler dangereux pour la faune et la flore.
D’où l’importance du recyclage des médicaments usagés, véritable geste citoyen et écoresponsable. Pour ce faire, il n’y a rien de vraiment compliqué : il suffit de rapporter en pharmacie l’ensemble de ces “déchets pharmaceutiques” (les produits de parapharmacie et les cosmétiques ne sont pas recyclables), où ils seront ensuite détruits proprement dans le respect de l’environnement.
Mieux, grâce à certain processus de recyclage, médicaments et emballages peuvent même être valorisés en chaleur qui sera ensuite utilisée pour produire de l’électricité. Une raison de plus pour convaincre les réfractaires!