A la fin de 2017, 36 nourrissons avaient été atteints de salmonellose après avoir consommé un produit pour enfant fabriqué par Lactalis. Le processus de retrait a été chaotique et de nombreux dysfonctionnements ayant mené à la contamination ont été mis au jour. Pour éviter que cela se reproduise à nouveau, la Commission d’Enquête Parlementaire a décidé de prendre des mesures importantes.
La contamination de 36 nourrissons avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire et à la création d’une commission d’enquête parlementaire. La commission, dont le rôle n’est « ni punir, ni juger », mais « proposer des solutions pour qu’une telle chose ne se renouvelle pas » va ainsi proposer :
- « toucher au portefeuille » les industriels qui « ne respecteront pas une forme de déontologie et de rigueur sur les autocontrôles », selon le député, qui évoque aussi « une forme de responsabilité pénale ». Il faudra également vérifier l’indépendance des contrôleurs, car « quand un laboratoire a 90 % de son chiffre d’affaires qui est lié à une seule entreprise », comme ce fut le cas dans l’affaire Lactalis, « ça peut poser un problème », a-t-il assuré.
- créer une autorité unique dans le domaine de la sécurité alimentaire, dénonçant une « armée mexicaine » avec « trois ministères : la santé, Bercy et agriculture, c’est pas possible ». Il y a un moment, « il faut que ce soit très clair : un numéro unique, un site unique, une décision unique », a-t-il déclaré.
“Les familles des victimes ont fait savoir qu’elles seraient surtout « vigilantes quant à l’application concrète » des recommandations de la commission, assure l’association qu’elles ont constituée dans un communiqué », explique le journal le Monde.