Le week-end dernier, en marge des celébrations de l’armistice de 1918, le président Macron a déclaré « On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d’avoir une vraie armée européenne face à la Russie ». Le sujet est à l’origine d’une polémique malgré quelques comme Angela Merkel.
Emmanuel Macron a tenu un discours surprenant pour les observateurs affirmant voir « des puissances autoritaires qui réémergent et se réarment aux confins de l’Europe ». Un message à peine voilé pour la Russie. La réaction russe a été favorable à l’idée d’une armée européenne en rupture avec l’OTAN.
Du fait du passé de son pays, la chancelière allemande est habituellement très peu engagée sur les questions de défense. Rompant avec ses habitudes, devant les députés européens elle a choisi de soutenir ouvertement Emmanuel Macron considérant : « Nous devons travailler à la vision, un jour, de parvenir à une vraie armée européenne ». Elle a enjoint l’UE à « prendre son destin en main » expliquant que « le temps où l’Europe pouvait s’en remettre à d’autres est passé » faisant allusion aux déclarations du président Trump sur l’implication financière de Washington dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
Les propos d’Emmanuel Macron n’ont pas réjoui Trump qui a considéré comme « insultants » ces propos. Il y a quelques jours dans une série de tweets, le président Trump a violemment réagi : « Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c’était l’Allemagne dans la Première et la Deuxième Guerre mondiale », « ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les États-Unis n’arrivent » ou encore « Payez pour l’OTAN ou non ».