Le discours du chef de l’Etat pour affirmer le cap de la transition écologique guère était apprécié au-delà de la majorité. Le président a annoncé au maximum six fermetures de réacteurs nucléaires avant 2030, bien moins que ce qu’attendaient les écologistes. L’annonce d’une refonte interne à EDF n’a pas le soutien de la CGT. La centrale annonce des journées de grève.
Les ONG ont rapidement réagi aux propos du présient. Audrey Pulvar présidente de la Fondation pour la nature et l’homme, créée par Hulot, regrette un « statu quo sur l’ère du nucléaire » et dénonce que le président « ouvre la porte à de nouveaux EPR ». Pour Greenpeace France, c’est Jean-François Julliard, directeur général, qui dénonce « une réponse qui n’est pas à la hauteur de l’urgence ». « La France persiste à présenter l’énergie nucléaire comme une alternative aux énergies fossiles, alors qu’elle n’est ni propre, ni peu coûteuse et ne garantit en aucun cas notre indépendance énergétique » souligne-t-il.
Le chef de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est, sans surprise, opposé au discours présidentiel : « Fermeture des centrales nucléaires repoussée à la Saint-Glinglin, mensonges sur les prétendus avantages de cette énergie dangereuse, entêtement dans la catastrophe industrielle et financière de l’EPR ». Il a aussi dénoncé le poids des groupes de pression : « Macron apporte la preuve de sa totale soumission au lobby nucléaire ».
L’option de la « refonte » d’EDF ont été très mal accueillie par la CGT. Philippe Page Le Mérour, délégué syndical à EDF prévoit de fortes mobilisations. « Chez tous les agents EDF, l’ADN d’un groupe intégré est fort et les projets éventuels de scission du groupe sont à même de rencontrer une hostilité ferme et résolue », affirme-t-il.