Site icon Les transitions

Mia : la navette autonome prend la route à Lyon

Siège bus

Depuis le début du mois de mars, la navette autonome nommée Mia circule sur route ouverte dans la zone d’activité des Gaulnes à Lyon.

Cette expérience menée par Eiffage Énergie Systèmes a été annoncée à l’occasion du salon Pollutec, qui s’est déroulé à Lyon du 27 au 30 mars 2018. Baptisée Mia pour “Mobilité Intelligente Autonome”, la navette parcourt 2,4 km aller-retour entre la gare de Meyzieu et le siège régional d’Eiffage Energie Systèmes (EES). Elle dessert 6 arrêts, dont 3 situés à proximité des entreprises partenaires du projet : Eiffage, RTE et Veolia. Le projet sera testé sur une période de 2 ans et a déjà permis de transporter 260 testeurs depuis début mars. Il s’agit de l’expérience la plus longue menée en France pour un véhicule autonome.

Une voirie intelligente pour un véhicule intelligent

L’expérience est non seulement intéressante pour la mobilité des 350 salariés d’Eiffage Énergie Système, mais également pour Eiffage Infrastructures, la branche route, génie civil et métal du groupe. Loïc Vanbaelinghem, en est directeur du développement, il explique que « le développement des véhicules autonomes sur route passe non seulement par l’intelligence de la navette mais aussi de la voirie. Les deux doivent être capables de dialoguer ».

Un système de communication performant

Plus de 1500 salariés sont présents sur le trajet qu’emprunte la navette autonome, qui doit donc apprendre à communiquer et interagir avec son environnement, mais aussi avec les autres usagers de la route. Mia franchit 2 ronds-points en pleine circulation. Pour faciliter ses prises de décision, des feux tricolores équipés de systèmes de communication “V2X” on été installés. Ce système est fait pour que le véhicule devienne prioritaire à l’approche des carrefours.

Un test grandeur nature

La longue durée durant laquelle se déroule l’expérience va permettre au groupe Eiffage d’en tirer des données et des orientations stratégiques intéressantes. Si les résultats sont concluants, le parcours pourra être allongé et une deuxième navette sera ajoutée. Pour l’instant, un opérateur doit obligatoirement être présent dans le véhicule. L’objectif est néanmoins d’ici deux ans d’avoir une navette autonome entièrement supervisée à distance.

 

Quitter la version mobile