La Croix-Rouge française organise la première Conférence mondiale humanitaire à Cannes les 15 et 16 avril 2019 sur le thème « Soigner une humanité à +2 °C ? ». Pendant deux jours, 400 experts internationaux dont des responsables d’ONG, des acteurs de terrain ainsi que des politiques plancheront sur l’impact du réchauffement climatique sur la santé des populations à travers le monde.
La santé mondiale, le grand défi du XXIe siècle
À l’occasion du centenaire de la création de la Fédération internationale Croix-Rouge et Croissant-Rouge, la France organise la première Conférence mondiale humanitaire à Cannes les 15 et 16 avril 2019 sur le thème « Soigner une humanité à +2 °C ? ». Il s’agira, pour les 400 experts attendus à ce rendez-vous, de mener des réflexions sur l’impact du réchauffement climatique sur la santé des populations à travers le monde. « Pour nous, le plus grand défi du XXIe siècle, c’est le changement climatique et ses effets sur la santé. C’est aussi une urgence humanitaire, car les personnes les plus vulnérables en payent le prix fort. Un individu pauvre, qui vit dans la rue, va à la fois être davantage frappé par les catastrophes climatiques et avoir moins accès à l’information et aux soins », a confié Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix Rouge.
La crainte d’une résurgence des maladies virales est bien réelle
Les épidémies, les catastrophes, la malnutrition, la santé mentale, sont quelques-unes des thématiques qui seront abordées à cette conférence. Le premier responsable de la Croix Rouge tire justement la sonnette d’alarme sur les risques d’épidémies qui guettent l’Humanité à cause du réchauffement climatique. Par exemple certaines maladies pourraient réapparaitre, dont la variole. « On le voit déjà avec des cas de chikungunya dans le sud de la France, signe que des maladies normalement cantonnées aux territoires d’outre-mer peuvent s’étendre à la métropole » fait savoir Jean-Christophe Combe qui ajoute que « Le changement climatique va favoriser la multiplication des moustiques, car ils aiment la chaleur et l’humidité pour se reproduire. Avec des températures plus élevées et des étendues d’eau stagnante suite à des inondations, par exemple, ils pullulent. Et diffusent ainsi, par leurs piqûres, des maladies virales comme le paludisme ou la dengue ». Certaines maladies vectorielles telles que le choléra, la gale et les fièvres typhoïdes pourraient également faire leur grand retour dans des régions où elles ont disparu depuis des décennies.
Alerter et mobiliser l’opinion publique
Outre les réflexions sur l’impact du réchauffement climatique sur la santé des populations, les participants feront le point des dernières recherches scientifiques et présenteront des solutions innovantes pour relever le plus grand défi de santé publique du XXIe siècle.
L’objectif final est d’« alerter et mobiliser l’opinion publique et la communauté scientifique sur cette question » a indiqué Jean-Christophe Combe.