Cette semaine, la région Ile-de-France, la RATP et la SNCF ont lancé le test d’un système de purification de l’air dans le métro parisien et dans le RER. Cette phase expérimentale devrait s’étaler sur une durée de trois mois et sera menée par trois entreprises.
L’air du métro parisien 30 fois plus pollué que celui en surface
Depuis lundi, la région Ile-de-France, la RATP et la SNCF ont lancé conjointement un test, d’une durée de trois, d’un système d’assainissement du métro de Paris et du RER, très touchés par la pollution aux particules fines. En mars dernier, le Parisien avait mesuré le taux de particules fines dans le métro parisien et trouvé qu’il était jusqu’à 30 fois plus important que l’air en surface. L’enquête commandée par le quotidien a établi que les particules fines sont les plus dangereuses pour la santé, surtout les PM 2,5. Plus petites que les autres, elles s’infiltreraient plus profondément et plus facilement dans les poumons et dans le système sanguin.
Un système simple, mais ingénieux
Mis en place sur le quai de la station Avenue Foch (RER C) le lundi, le système de purification a pour objectif d’éliminer les particules fines par « ionisation positive ». Dans un premier temps, l’air est aspiré par le mécanisme et passe à travers un filtre composé d’ions positifs, qui vont charger les particules fines positivement. Par la suite, l’air passe dans un champ électrostatique, qui va attirer les particules fines sur une plaque comme des aimants grâce à leur charge positive. Puis l’air ressort dépourvu de particules. Enfin, des capteurs installés à la sortie des machines par la RATP, la SNCF et Airparif, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, mesureront le taux de nettoyage de l’air. Certaines entreprises auraient même trouvé le moyen de recycler les particules fines récoltées, comme cela se fait en Inde où elles sont transformées en encre.
Les résultats de l’expérimentation attendus en décembre 2019
Les tests ont débuté cette semaine et s’étaleront sur trois mois. Air Liquide mènera l’expérimentation du premier mois, puis ce sera au tour de la société Starklab. Le groupe Suez effectuera également des tests dans la station Alexandre Dumas (Ligne 2) mais toujours avec un système d’ionisation positive.
Les tests seront ensuite analysés par Airparif et les premiers résultats sont prévus en décembre 2019.