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Taxis volants : les SeaBubbles testés sur la Seine du 16 au 20 septembre 2019

Un test du SeaBubbles sur la Seine en 2017

 

Les SeaBubbles, ces « taxis volants » sur l’eau d’Alain Thébault, sont à nouveau testés à Paris du 16 au 20 septembre 2019. Pour ces essais, l’engin électrique est autorisé à naviguer à une vitesse maximale de 30 km/h. Si les expérimentations sont concluantes, les autorités envisagent une exploitation commerciale à partir du printemps 2020.

Depuis le lundi 16 septembre jusqu’à ce vendredi 20 septembre 2019, les SeaBubbles, les « taxis volants » sur l’eau d’Alain Thébault, sont à nouveau testés à Paris. L’État, la préfecture de Paris et les Voies navigables de France (VNF) ont donné leur feu vert à ces expérimentations. L’engin électrique est autorisé à naviguer à une vitesse maximale de 30 km/h, soit plus de deux fois la limite normalement autorisée sur la Seine. L’arrêté de circulation dérogatoire de la préfecture de police indique un itinéraire allant d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à Bercy, entre 8 heures et 10 heures le matin et entre 15 heures et 17 heures l’après-midi ».

Un engin qui n’émet aucune pollution

Les SeaBubbles sont des « taxis volants » développés par le navigateur français Alain Thébault, créateur de l’hydroptère. Ce sont de petits véhicules de quatre places, pilotés par un chauffeur et capables de se déplacer en survolant la surface de l’eau grâce quatre « foils », placés sous l’habitacle. Ces lames appuient sur l’eau et exercent une force qui soulève le véhicule (environ 50 cm au-dessus des vagues) lorsque ses hélices immergées impriment une vitesse suffisante à partir de 11 km/h. Cette technologie a été déjà employée par certains navires lors du Vendée Globe.

En 2017, à l’occasion des premiers tests, Alain Thébault a expliqué que les SeaBubbles n’émettaient aucune pollution. « Grâce aux foils nous réduisons la trainée de 40%, ce qui nous permet d’utiliser une motorisation électrique qui n’émet aucune pollution. Les batteries sont situées sous le plancher de l’habitacle, comme sur une voiture Tesla », avait déclaré le créateur. L’ancien marin a ajouté que ses taxis volants ont une autonomie de 80 à 100 km et ne généraient pratiquement pas de vagues en se déplaçant.

« L’avenir de la mobilité doit venir de l’eau »

Si cette expérimentation se révèle concluante, les autorités pourraient envisager une exploitation commerciale de SeaBubbles au printemps 2020. Comme Uber, il faudra alors réserver un trajet sur la Seine à partir d’une application pour smartphone. Après chaque trajet, les embarcations retourneront régulièrement recharger leurs batteries sur un ponton, le « dock ». Au-delà de la France, Alain Thébault a de grandes ambitions à l’international pour son « taxi volant ». « Nous voulons être les premiers présents dans 20 grandes villes du monde comme Londres, Genève, Tokyo ou encore Hong Kong », confiait-il en 2016, date de la création de sa startup. Pour lui, « l’avenir de la mobilité doit venir de l’eau, une voie naturelle et historique, au cœur des villes, trop longtemps sous-estimée ».

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