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Montpellier : pour une révolution des professions juridiques

Legal Tech

C’est une innovation que l’on a peu, voire quasiment jamais l’occasion de voir. Pourtant elle rappelle à tous qu’innover n’est pas que l’affaire des géants de l’industrie, ou encore réservé à certains secteurs. En effet les avocats du barreau de Montpellier ont décidé de fonder leur propre incubateur, une initiative qui a le mérite d’interpeller.

 

L’IdBM, une initiative pour l’innovation juridique 

Comme le rapporte Actu.fr les avocats du barreau de Montpellier ont décidé de s’investir dans un process pourtant loin de leur domaine : l’innovation. L’innovation juridique plus précisément qui, ce mardi 19 et mercredi 20 novembre sera mise au cœur des débats d’un premier Legal Hackathon où pas moins de 12 projets seront mis en compétition face à une audience composée en majeure partie de professionnels du droit. Une initiative qui interpelle. En effet le domaine du droit est à première vue, pour beaucoup, un domaine figé, où l’innovation sans être laissée pour compte ne représente qu’une partie marginale des débats. Et sans doute cela qui a pu motiver ces professionnels du droit : se rallier autour d’une cause commune, d’un événement même en faveur d’une innovation numérique ou sociétale pouvant être appliquée au droit. Chose qui à bien des égards paraît plus inintéressante.
Ainsi ce ne sont pas moins de 14 candidatures pour 12 projets qui se verront représentés “Lancé en septembre dernier, notre appel à projets a suscité quatorze candidatures sur dossier, douze d’entre elles participeront au Hackathon avec l’objectif de profiter de ces 24 heures de réflexion commune mais aussi de compétition pour passer de l’idée au prototype” précise maître Mélanie Parnot, présidente de l’IdBM dans Actu.fr. Une initiative concrète qui a pour but d’amener non seulement au débat mais aussi, et c’est là le véritable cœur du projet à la mise en pratique de ces mêmes réflexions. Des réflexions qui auront pour but de booster l’accès au droit via des nouvelles méthodes qui seront développées lors de ce colloque. Une façon aussi d’inviter les acteurs juridiques à échanger sur ce que pourrait être le futur de la profession et d’ores et déjà commencer à enrichir le secteur qui pour beaucoup semble encore très figé et loin d’une ambition innovante, du moins jusqu’à aujourd’hui.

12 projets d’univers et d’ambition variés

Ce sont donc 12 candidatures qui ont été retenues. Des candidatures présentant des projets diverses s’attaquant à diverses facettes du droit. On retrouvera entre autres Legal Aid, un projet visant à rendre le droit accessible, via une application permettant de répondre clairement à quiconque se posant une question d’ordre juridique. Outre Legal Aid, Zema une plateforme permettant une meilleure gestion des relations médiateurs/avocats aura toutes les chances d’emporter un prix convoité par 11 autres équipes. Bien sûr, et comme nous vous le précisions, les horizons de chaque projet seront divers et ne s’articuleront pas que sur l’aspect communicationnel. Carpablock par exemple a pour ambition de numériser et sécuriser les ordres de mouvement des Caisses de Règlement Pécuniaires des Avocats (CARPA). Une innovation d’ordre matérielle qui démontre que le secteur juridique est lui aussi tout particulièrement sensible à l’innovation. Chose qui au premier abord n’était pas si évidente à comprendre. Et c’est sans doute aussi pour cette raison que nombre d’acteurs du métier en France et à l’étranger ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans le domaine juridique. En effet, et ce premier Legal Hackathon en est l’exemple, les juridictions sont plus que ce qu’on ne le croit au cœur d’une transition de process. Une transition passant inéluctablement par l’innovation, non seulement pour faciliter la communication aussi bien avec les services qu’entre les services, mais aussi pour vulgariser ou du moins donner une porte d’entrée aux particuliers sur le droit. Un domaine souvent très complexe pour une majorité, chose qui via de nouvelles méthodes de communication, notamment via des applications pourrait permettre d’être simplifiée.
En somme sans s’imposer à beaucoup, l’innovation juridique existe bel et bien, et semble beaucoup plus utile et nécessaire que dans nombreux autres corps de métiers. Pour en avoir un aperçu complet rendez-vous est pris le mardi 19 novembre, 17h30 au Pôle Réalis quartier de la Mosson à Montpellier. Une bonne façon d’être spectateur d’une première en France, car c’est un fait, c’est la première fois qu’un incubateur de barreau promeut un Legal Tech sur le territoire.

 

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