Les années à venir s’annoncent des plus passionnantes pour la recherche spatiale. Le progrès technique autorise l’Homme à de nouvelles découvertes et laisse imaginer des missions pour en apprendre un peu plus sur les origines de notre univers. Dernière en date, la mission “Psyche 16”, où la NASA a pour ambition d’envoyer une sonde sur un astéroïde composé d’or et de métaux précieux. L’objectif est d’y étudier ses “noyaux de métal” qui constitueraient un élément indispensable à la création d’une planète.
“Voyage vers un monde de métal”
La Nasa espère lancer sa mission d’étude de l’astéroïde découvert en 1852 par l’astronome Annibale de Gasparis, d’ici deux ans. La sonde, baptisée “Psyche” devrait quitter le centre spatial Kennedy en Floride en 2022, survoler Mars en 2023 et atteindre l’astéroïde en 2026. Psyche passera ensuite 21 mois à étudier et cartographier l’astéroïde.
La NASA a baptisé son expédition “Psyche : Journey to a metal world”, (“Psyche : voyage vers un monde de métal” en français, ) en raison de l’importante quantité de métaux qui constituent cet astre qui voyage en orbite autour de notre soleil. Pour donner un ordre de grandeur de la quantité de métaux “rares” qui s’y trouvent, la valeur totale de l’astéroïde est estimée à 700 quintillions de dollars. Sans prendre en compte la dévaluation des matériaux induite par cette énorme arrivée de matière sur Terre, cela équivaudrait à 93 milliards de dollars par habitant.
Étudier la formation des planètes
L’objectif de la mission “Psyche 16” est d’étudier pour la première fois “des noyaux de fer”. Pour les scientifiques, ces éléments seraient indispensables à la formation d’une planète. Étudier cet astéroïde permettrait également de mieux comprendre le fonctionnement de la Terre, qui possède un noyau semblable à la composition de l’astéroïde. Pour étudier ce corps céleste, la Nasa utilisera pour la première fois un nouveau type de laser de communication. Il encodera les données en photons pour les envoyer vers la Terre. Un procédé qui devrait permettre d’envoyer une quantité de données bien plus importante qu’avant.
La question de l’exploitation minière en marge de l’expédition
Si cette expédition pose avant tout des enjeux scientifiques, personne ne cache l’intérêt pour l’exploitation minière de cet astéroïde. Cependant, le droit à l’espace reste loin d’être parfaitement établi. D’un côté, différents traités interdisent de s’approprier des corps célestes mais de l’autre, les ressources de l’espace feraient parti du patrimoine de l’humanité. Au final, les États-Unis se baseraient sur une loi votée en 2015 qui “favorise le droit des citoyens américains à entreprendre l’exploration et l’exploitation commerciale des ressources spatiales”.
Cependant, les règles en la matière ont le temps de changer. En effet, aucune exploitation de l’astéroïde n’est prévue avant 50 ans.