Au début du mois de mars, l’université de Stanford en Californie, lançait un vaste de programme de recherche destiné à trouver un traitement contre l’épidémie de coronavirus. L’objectif de leur étude était d’étudier le repliement des protéines pour tenter de mieux comprendre le fonctionnement du virus… Une démarche longue, qui nécessite énormément de puissance de calcul. Pour accélérer les démarches, l’équipe de chercheurs avait alors mis au point un petit logiciel, mis à disposition de l’ensemble de la population, qui permettait à chaque individu qui le téléchargeait de participer à la lutte contre le coronavirus.
Unifier la puissance de tous les ordinateurs du monde
Le projet, du nom de Folding@home, est œuvre aujourd’hui pour tenter de trouver une solution à cette crise. À l’aide d’un petit logiciel, du même nom que le projet, qu’il est toujours possible de télécharger ici, les utilisateurs du monde entier peuvent allouer une partie de leur puissance de calcul et ainsi assister virtuellement l’équipe de chercheurs qui tentent de décoder le repliement des protéines du virus.
Ce logiciel fonctionne sur tous les systèmes équipés de Windows 32 ou 64 bits et il se lancera dès l’allumage de la machine. À partir de la fenêtre dédiée, chaque utilisateur peut choisir la puissance qu’il alloue au programme, mais peut également choisir un pseudonyme et même rejoindre une “équipe de recherche”. Le système d’équipe permet par exemple à une entreprise grouper ses salariés et de voir son impact en temps réel en fonction de la puissance de calcul allouée.
Un atout de taille dans la lutte contre le coronavirus
À peine un mois après le lancement du programme, la communauté mondiale a montré, une fois de plus, qu’il était possible de compter sur son soutien. Ainsi, aujourd’hui, les chercheurs de l’université de Stanford, en Californie, disposent aujourd’hui d’une puissance de calcul 470 PetaFLOPS. Le “flops” (ou flop/s) est un acronyme anglais qui signifie “Floating point Operations Per Second“, ce qui signifie “opérations à virgule flottante par seconde“. Si cette méthode de mesure reste toujours abstraite et compliquée à évaluer pour l’Homme, il suffit de préciser que l’union de tous les ordinateurs du monde qui participent à ce projet offre aujourd’hui d’une puissance de calcul supérieure aux sept meilleurs supercalculateurs mondiaux. Un chiffre spectaculaire, qui rend compte de la puissance de l’agrégation de petites entités qui travaillent ensemble.
Aux États-Unis, Michael Kratsios, le directeur de la technologie aux États-Unis, a tenu à saluer cette prise d’initiative : « Une action décisive de l’entreprise scientifique et technologique américaine est essentielle pour prévenir, détecter, traiter et développer des solutions à COVID-19. La Maison Blanche continuera à être un partenaire solide dans cette approche pratique. Nous remercions chaque institution qui prête volontairement son expertise et son innovation dans cet effort de collaboration. Nous appelons aussi la communauté des chercheurs américains à mettre les technologies de l’intelligence artificielle au service des recherches sur le coronavirus ».