Dans la perspective du déconfinement prévu le 11 mai prochain, la Ville de Cannes a placé des caméras dans trois de ses marchés extérieurs pour contrôler le port du masque. Datakalab, la startup en charge de l’opération, assure que sa technologie n’enregistre aucune image et est en conformité avec le RGPD.
74 % des Cannois respectent le port du masque
Depuis le 23 avril 2020, les trois marchés extérieurs de la ville de Cannes (Forville, Gambetta, La Bocca) sont équipés d’un système de caméras. C’est la start-up parisienne Datakalab, créée en 2017 et spécialisée en vision par ordinateur (computing vision), qui a mis en place ce dispositif et s’occupe de sa gestion. Dans un communiqué, elle explique que sa technologie repose sur un « algorithme [qui] permet de détecter les personnes qui portent ou non un masque dans l’espace public à l’aide de petites caméras et de mini ordinateurs qui traitent les images en local ».
Grâce à un système d’alerte, Datakalab envoie un SMS ou un email aux employés municipaux chargés de la sécurité du lieu pour les informer de l’évolution du port du masque tout au long de la journée. Un tableau de bord électronique informe par ailleurs le personnel de la ville, jour après jour, de l’évolution du port du masque et le respect de cette mesure. La mairie de Cannes se félicite que 74 % des Cannois viennent déjà avec des masques sur les trois marchés concernés. Un résultat très encourageant pour le maire de Cannes David Lisnard, interrogé par Le Figaro. « Il en va de notre capacité collective à réussir le déconfinement et à reprendre progressivement les activités en bonne sérénité sanitaire », a souligné l’élu.
« Aucune image n’est stockée ou diffusée »
La municipalité a déjà étendu ce dispositif aux transports en commun. Datakalab, qui affirme que « L’objet de ce procédé est pédagogique et bienveillant plutôt que coercitif », indique que sa technologie pourra également « être déployée dans tous les environnements intérieurs et extérieurs : collectivités locales et territoriales, marchés, centres commerciaux, gares, aéroports, hôpitaux, hôtellerie, tourisme, collèges et lycées… ».
Face aux premières craintes déjà soulevées, la mairie et Datakalab rassurent : « Aucune image n’est stockée ou diffusée, ce qui garantit la protection des données personnelles ». David Lisnard précise qu’il ne s’agit pas de vidéosurveillance, auquel cas, la mairie aurait eu notamment besoin d’une autorisation préfectorale validée par un magistrat et valable 5 ans.