La pandémie de Covid-19 paralysant le monde depuis le début de l’année symbolise une mondialisation incontrôlée, pratiquée depuis des décennies. Elle est également le symbole d’une grande crise écologique. Cela peut paraître paradoxal mais la crise sanitaire liée au Coronavirus fait du mal à l’environnement.
Beaucoup de personnes se réjouissent de la diminution de la pollution atmosphérique dans les grandes agglomérations, grâce notamment à des transports au ralenti ou à des usines à l’arrêt. Or, la fabrication d’objets jetables en plastique (masques et gants à utilisation unique) s’est intensifiée avec la crise. Si cette conception de plastiques anormalement élevée s’étendait encore sur des semaines, les conséquences sur la nature et notamment les océans pourraient être dévastatrices. En effet, ces derniers sont déjà grandement pollués par les déchets plastiques et n’ont pas besoin de cela.
La demande de plastiques et de carton en forte hausse
Cette crise du Covid-19 a engendré une consommation excessive de produits préemballés, à cause notamment de la fermeture des rayons à la coupe. D’autres phénomènes comme l’arrêt des marchés et la peur envers les fruits et les légumes en vrac (à cause du Coronavirus) contribuent à cette surconsommation de plastiques et de carton.
En mars, la célèbre entreprise Starbucks a interdit l’utilisation dans ses établissements d’Amérique du Nord de ses célèbres tasses réutilisables, le groupe souhaitant endiguer la prolifération du Covid-19 auprès de ses salariés. Autre initiative fin mars, aux États-Unis, où l’état du New Hampshire n’autorise plus l’utilisation des sacs réutilisables (même si cette interdiction a récemment été levée), tandis que diverses études ont prouvé que le Covid-19 peut demeurer plus de 5 jours sur du plastique ! En tout cas, la conception de carton et de papier s’est vue multipliée depuis le début du virus à cause notamment du nombre de commandes astronomiques passées par le web.
Plus de 50% des centres de tri inactifs
Cette quantité énorme de déchets pose forcément problème vu que le tri sélectif est au ralenti. Près de la moitié des centres de tri sont à l’arrêt ou au ralenti. Même chose pour les déchetteries, où là le pourcentage est encore plus grand. Ainsi, énormément de communes ont dû entreposer les déchets d’emballage durant ce confinement. D’autres communes font le choix de les mettre avec les autres déchets ou bien de procéder à une incinération des déchets. Cela est notamment le cas dans la capitale française, où le tri a notamment été stoppé dans le but de diminuer les dangers d’une contamination au Covid-19.
En France, dans beaucoup de départements, on constate également une hausse des dépôts d’ordures sauvages. Ainsi, on peut trouver des rues remplies de masques et de gants utilisés, ce qui engendre en plus un danger de contamination au Covid-19.
Quatre fois plus de déchets médicaux pendant la crise du Covid-19
Avec la commande de milliards de masques à travers le monde mais aussi en France, de véritables montagnes de déchets apparaissent. Il n’y a pas que les masques qui sont concernées. En effet, cela concerne tous les genres de matériel médical. Des entreprises spécialisées dans le matériel médical ont vu ainsi leurs nombres de commandes grimper en flèche. C’est notamment le cas de la société Sterimed, dans les Pyrénées-Orientales. Comparé aux chiffres de l’année dernière, l’entreprise connaît une hausse de la demande de plus de 40 % !
Dans la province chinoise du Hubei, où l’épidémie a débuté, la quantité de déchets médicaux est allée au-delà des 660 tonnes par jour début mars. Fin janvier, le chiffre tournait aux alentours des 200 tonnes par jour. En France, plus de 135 000 tonnes de déchets médicaux ont été brûlés entre mi-janvier et début mars. Ainsi, soyons responsables de nos déchets et de ceux des autres afin de limiter la propagation du virus et pour laisser la planète respirer !