Pour une sortie de crise au Mali, l’honorable Aliou Boubacar Diallo a proposé jeudi dernier un ensemble de solutions, largement reprises par une délégation de la CEDEAO en mission à Bamako le lendemain. Le député de Kayes confirme ainsi sa capacité à émettre des suggestions justes et consensuelles.
Aliou Boubacar Dialloa fait, jeudi dernier, des propositions pour sortir le Mali de la crise multidimensionnelle qu’il vit depuis 2012. Au nom du club des députés du peuple (CDP), composé d’élus toutes tendances confondues, le député de Kayes a d’abord souligné la nécessité pour tous les Maliens de prendre enfin le temps de s’écouter les uns et les autres. Si ce dépassement de soi n’intervient pas, « la crise perdurera et risquerait de compromettre gravement l’avenir de la République et celui du peuple malien tout entier », a-t-il averti.
Des solutions sages et pacifiques
Aliou Boubacar Diallo a ensuite fait des propositions concrètes. Il ne souhaite ni la démission du Président de la République, ni la dissolution de la nouvelle législature malienne comme le réclament les contestataires du mouvement du 5 juin. Pour lui, le danger qui guette le Mali avec de telles décisions, c’est le vide constitutionnel, une véritable boîte de Pandore. Tout en rappelant, à juste titre, que sur les 147 députés de l’hémicycle 80% ont été régulièrement élus, Aliou Diallo dit préférer une reprise partielle des élections législatives.
Cette proposition juste a été validée par une délégation de la CEDEAO en mission à Bamako, le vendredi 19 juin. « Nous demandons plutôt la création d’une commission des sages chargée de discuter avec nos collègues et les candidats malheureux des circonscriptions faisant l’objet de vives contestations, afin d’envisager des solutions de décrispation pouvant aller, si nécessaire, jusqu’à la reprise du scrutin dans les circonscriptions concernées », a déclaré le fondateur d’ADP-Maliba.
Aliou Boubacar Diallo exige aussi, comme l’opposition et la CEDEAO, que démissionne la Présidente de la Cour Constitutionnelle, Madame Manassa Danioko. Tout le monde s’accorde à dire qu’elle a largement contribué à la détérioration du climat politique malien par ses actes négatifs lors des élections de ces dernières années. Sa démission devient, dès lors, une obligation légale et morale.
Un apôtre du consensus pour l’intérêt supérieur du Mali
L’honorable Aliou Boubacar Diallo se dit en outre favorable à la mise en place d’un gouvernement de large ouverture pour accélérer la stabilisation du pays. Il avait d’ailleurs déjà rejoint la majorité présidentielle avec son groupe parlementaire « Benso ». Cette décision permettra de veiller au strict respect des recommandations du dialogue national inclusif (DNI), organisé en décembre 2019. En se rapprochant du pouvoir de Bamako, le député de Kayes a été la cible de nombreuses critiques, largement nées d’une incompréhension.
En effet, la politique d’Aliou Boubacar Diallo a toujours été de rechercher le consensus et de promouvoir le dialogue. Chez lui, il n’y a pas de sacrifice de trop quand il s’agit de l’intérêt supérieur du Mali. Cette approche se veut d’autant plus juste que le pays a déjà trop souffert de cette crise multidimensionnelle. Le patriotisme et le bon sens commandent donc de s’entendre enfin et tourner la page de la division.