Le premier ministre, Jean Castex a annoncé, ce jeudi au Sénat, que le décret rendant obligatoire le port du masque dans les lieux clos recevant du public entrerait en vigueur « la semaine prochaine », alors que la date du 1er août a été évoquée par Emmanuel Macron. Pour le nouveau locataire de Matignon, « cette échéance apparaissait tardive ou suscitait quelques interrogations » face à des signaux de reprise comme en Mayenne ou en Nouvelle Aquitaine.
Emmanuel Macron a avancé mardi l’hypothèse de rendre obligatoire le port du masque, évoquant la date du 1er août mais sans préciser les sites concernés. « Si on constatait avant cette date que l’épidémie reprenait, on avancerait cette échéance mais ce n’est pas la peine d’angoisser la population », avait ensuite estimé le Premier ministre. Finalement, Jean Castex a annoncé ce jeudi au Sénat que le décret rendant obligatoire le port du masque dans les lieux clos recevant du public entrerait en vigueur « la semaine prochaine ».
Une évolution des protocoles sanitaires en milieu professionnel
« Nous envisagions une entrée en vigueur [d’ici le 1er août] parce qu’encore une fois, nous agissons dans une logique préventive, pas sous l’empire de l’urgence », a d’abord expliqué le Premier ministre face aux sénateurs. Puis d’ajouter que l’échéance du 1er août « apparaissait tardive ou suscitait quelques interrogations ». Cette annonce a été accueillie avec quelques applaudissements. « J’ai proposé que l’obligation de le porter soit renforcée dans tous les établissements recevant du public clos, en particulier – ce qui n’est pas le cas aujourd’hui – les commerces. Cela nécessite un décret alors que dans les locaux dits professionnels, cela suppose une évolution des protocoles sanitaires régissant les activités concernées », a précisé Jean Castex.
Quid des éventuelles sanctions ? Dans les transports en commun, où le masque est déjà obligatoire, les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros. « Quand on met en place une obligation, il faut qu’il y ait une sanction en face », a averti sur franceinfo Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, sans donner de détails.
De faibles signaux de reprise à Paris
Si la situation reste sous contrôle en France, ces derniers jours les autorités sanitaires font état de « signaux faibles » à Paris et d’une situation jugée « problématique » en Mayenne ou « inquiétante » en Nouvelle Aquitaine. Mercredi, le préfet de Mayenne, Jean-Francis Treffel, avait d’ailleurs signé un arrêté, à effet immédiat, rendant obligatoire le port du masque dans les lieux publics clos de six communes du département, dont Laval. Malgré ces signaux, le ministre de la santé, Olivier Véran, a déclaré qu’il ne « veut plus confiner le pays ».