Lors des derniers millions d’années, les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ont énormément évolué. Ainsi, les scientifiques ont étudié le phénomène afin de mieux comprendre les changements climatiques, le but étant de mieux prédire ces évolutions. Une des principales causes de l’évolution du CO2 atmosphérique est évidemment les gaz à effet de serre. En analysant des coquilles fossilisées, des scientifiques ont affirmé que nous allons prochainement battre un record par rapport aux taux de CO2 dans l’atmosphère malgré les politiques de transition écologique qui s’accélèrent un peu partout dans le monde.
Le taux de dioxyde de carbone atmosphérique va être retracé sur des millions et des millions d’années
Dans le but de mieux prévoir les changements climatiques, un retour dans le passé est toujours salvateur. Pour cela, des scientifiques ont analysé des fossiles afin de rechercher du bore. Ils en ont alors conclu que d’ici cinq ans, l’atmosphère aura un taux de dioxyde de carbone inédit lors des 3,3 derniers millions d’années. L’étude concernée est apparue dans Scientific Reports.
Ces experts ne se sont pas uniquement penchés sur des fossiles, mais également sur des foraminifères. Il s’agit d’organismes en règle générale longs de moins d’un millimètre. Ces derniers sont là depuis des centaines de millions d’années. Au fil du temps, ces foraminifères se sont entassés sur le fond marin. Néanmoins, la composition isotopique du bore présente dans leur coquille n’est le même. En effet, il change selon le pH de l’eau de mer, ce dernier étant notamment lié au taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. En bref, le taux de CO2 atmosphérique peut être retracé sur des millions d’années, via l’analyse du bore de microscopiques fossiles. Ainsi, cette étude du bore de ces fossiles est d’une aide conséquente pour définir les taux de CO2 atmosphérique des derniers millions d’années.
Un système qui va très bientôt être à l’équilibre
Les scientifiques ont pu remonter jusqu’au centre du Pliocène. Il s’agit d’une période géologique qui s’étend tout de même sur des millions d’années. Surtout, c’est un temps où il faisait plus chaud sur la Terre d’à peu près trois degrés comparé à aujourd’hui. Avec cela, il y avait des calottes polaires de moindre taille ainsi que de niveaux des océans plus conséquents.
Il a été prouvé, avec cette étude, que la période la plus chaude du Pliocène avait dans l’atmosphère entre 380 et 420 parties par million de dioxyde de carbone présent. Un chiffre semblable à la valeur actuelle d’à peu près 415 ppm. Ainsi, cela prouve que nous sommes actuellement à des taux qui, à cette époque, étaient liés à une température ainsi qu’un niveau des mers nettement plus hauts qu’actuellement. Concernant le taux de CO2 actuel, ce dernier s’avère être en hausse d’environ 2,5 ppm chaque année, nous serons dans quelques années au-delà du pic de dioxyde de carbone d’il y a plusieurs millions d’années. Cela sera exactement le cas après 2025.
Alors, qu’est ce qui nous attend ?
Après avoir lu tout cela, vous vous demandez sans aucun doute pourquoi le niveau des océans et la température moyenne sur Terre ne sont pas encore plus hautes. La plupart des scientifiques affirment qu’il faut du temps au climat de la planète afin de s’équilibrer totalement à des niveaux de dioxyde de carbone plus hauts. Les résultats de l’étude vue dans cet article nous permet de voir ce qui va arriver quand le système sera à l’équilibre.