Outre le scrutin présidentiel, les électeurs américains étaient appelés mardi à se prononcer sur d’autres problématiques par référendum. Il s’agit notamment de la législation des drogues, la loi anti-IVG ou encore le salaire horaire minimum.
Les électeurs américains ont été appelés mardi à désigner leur futur président, entre Donald Trump et Joe Biden, et à voter pour le renouvellement du Congrès (33 sénateurs et 435 élus de la Chambre des représentants). Ils devaient aussi se prononcer par référendum sur de nombreuses questions dans leurs Etats respectifs. Au total 124 problématiques locales ont été soumises au vote, selon le décompte de la Conférence nationale des législatures d’Etat.
Dépénalisation de la drogue dans l’Oregon
Sept Etats ont approuvé la légalisation et la dépénalisation de drogues, dures et douces. D’une part, nous avons l’Arizona, le New Jersey, le Montana et le Dakota du Sud qui ont légalisé l’usage de la marijuana et du cannabis dans un but récréatif, tandis que le Mississippi autorise un usage thérapeutique. Ils rejoignent ainsi les dix Etats qui ont déjà légalisé ces substances au cours de la dernière décennie. D’autre part, l’Oregon a voté pour la dépénalisation de la consommation de stupéfiants, y compris de drogues « dures » (héroïne, cocaïne, etc.), dès lors qu’il s’agit d’une faible quantité destinée à un usage personnel. Une première dans le pays.
Une amende de 100 dollars ou des séances gratuites de désintoxication
La mesure adoptée dans l’Oregon prévoit qu’un individu, même mineur, trouvé en possession d’une faible quantité de drogue destinée à sa consommation personnelle aura le choix entre verser une amende de 100 dollars ou suivre des séances gratuites dans des centres de désintoxication. Ces centres seront partiellement financés par les recettes fiscales provenant de l’industrie du cannabis, légale en Oregon depuis 2014. Par ailleurs, cet Etat progressiste a légalisé l’usage de la psilocybine, un stupéfiant tiré de certains champignons hallucinogènes, mais sous certaines conditions.
Droit à l’avortement pour ou contre
Outre la consommation des drogues, certains Américains se sont prononcés sur le droit à l’avortement. C’est le cas des électeurs de Louisiane, qui ont voté un amendement anti-avortement, selon lequel « pour protéger la vie humaine, rien dans cette Constitution ne peut être interprété comme assurant ou protégeant un droit à l’avortement ou imposant de financer l’avortement ». En revanche, au Colorado, les électeurs ont rejeté une mesure visant à interdire les avortements, sauf quand la vie de la mère est en danger, après vingt-deux semaines de grossesse.
Chauffeurs indépendants et salaire horaire minimum
En Californie, les citoyens ont validé mardi par référendum la « proposition 22 », formulée par Uber et d’autres entreprises de la gig economy (l’économie du travail à la carte) comme Lyft et Instacart pour préserver leur modèle avec des chauffeurs indépendants. Ces plates-formes ont dépensé quelque 190 millions de dollars pour leur campagne, selon Ballotpedia. Ce qui en fait la mesure la plus coûteuse de l’année. En outre, les habitants de Floride ont approuvé la modification de la constitution de leur Etat pour augmenter progressivement le salaire horaire minimum, de 8,56 dollars à 15 dollars d’ici le 30 septembre 2026.