Pour les décennies à venir, l’agriculture dans le monde devra effectuer des efforts considérables afin d’optimiser au minimum de 50 à 70 % sa production. Effectivement, elle devra faire face autant à l’augmentation de la population, puisque nous serons proche des dix milliards de terriens d’ici trente ans, mais aussi à la hausse du nombre de classes moyennes, qui vont consommer à outrance les produits animaux. Sans mettre de côté le gâchis, car plus on est riche, plus il y en a.
L’agriculture : autant victime que responsable
Le réchauffement planétaire va compliquer les affaires de l’agriculture. En effet, cette dernière ainsi que le climat sont liés et dépendants. L’agriculture est concernée sur trois points. Tout d’abord, elle est victime car c’est une des activités humaines souffrant le plus à cause des effets du réchauffement. Ainsi, son développement est gravement compromis dans de multiples régions du globe.
L’agriculture est également une cause puisqu’elle est un des acteurs principaux du réchauffement car elle produit à elle seule de 20 à 25 % des gaz à effet de serre causés par l’être humain. Ensuite, elle aussi une solution car elle possède un des uniques outils permettant de résoudre le souci. En effet, grâce à la fixation dans les arbres et le sol, la teneur en gaz carbonique diminue.
Un secteur qui subit le réchauffement climatique
Dans les décennies futures, les conditions climatiques intenses et variées vont être de plus en plus régulières. On le constate notamment dans le sud de la France avec la multiplication des épisodes cévenols.
Ainsi, il faut s’attendre à l’avenir à ce qu’il y ait de plus en plus de vagues de chaleur, de sécheresses, de changements par rapport à la pluviosité, de baisse des réserves en eau ou encore d’inondations. Ainsi, parallèlement, il y aura aussi de plus en plus de parasites mais également la survenue de nouvelles maladies.
Quelles sont les solutions ?
Afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre du milieu agricole, il faut effectuer une transition en direction d’une agriculture écologique. Pour cela, il est nécessaire de changer les techniques agricoles mais aussi et surtout de revoir la consommation actuelle.
Une des premières choses à faire est d’améliorer la fertilisation azotée des sols. L’utilisation des engrais de type azotés de synthèse, surtout l’azote et le phosphore, doit être le plus possible restreint. La finalité de l’agriculture écologique est de rétablir, quand il le faut dans les bonnes quantités, tous les genres de fumier et de résidus alimentaires dans les terres agricoles.
Il faut effectuer le plus vite possible une réelle transition en direction d’un élevage écologique. Il faut mieux et moins produire. Ce type d’élevage se sert uniquement des terres et des ressources agricoles n’étant pas utilisés pour l’alimentation humaine. Ainsi, il est nécessaire de diminuer le cheptel dans le monde, surtout pour le continent européen, afin de privilégier les systèmes extensifs, ces derniers étant composés d’herbe destinés aux ruminants. L’avantage ? Ce genre de systèmes émet moins de gaz à effet de serre. Un élevage écologique a également un rôle primordial au niveau des agroécosystèmes en permettant notamment une optimisation de la fertilisation des sols.
Une autre solution pour l’agriculture et l’environnement est la préservation des sols. En effet, il est essentiel que ce dernier soit en bonne santé mais soit en possibilité de fixer les nutriments et de conserver du carbone. Il existe des méthodes agroécologiques offrant la possibilité de hausser la quantité de carbone présent dans les sols, avec notamment l’exemple des cultures de couverture.
Enfin, la dernière solution est l’optimisation de la production de riz. La technique de riziculture via inondation est la cause de près de dix pour cent des émissions de méthane. Cependant, en procédant à l’asséchement des rizières hors-saison et en se servant de la quantité d’eau adéquate (au lieu d’inonder), il est tout à fait possible de diminuer aisément et rapidement ces émissions.