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Covid-19 : près d’un million de personnes ont déjà reçu un vaccin expérimental en Chine

La Chine a déjà administré deux vaccins expérimentaux anti-Covid à près d’un million de personnes, a indiqué mercredi la firme pharmaceutique chinoise Sinopharm.

 

La Chine a déjà administré deux vaccins expérimentaux anti-Covid à près d’un million de personnes, a indiqué mercredi la firme pharmaceutique chinoise Sinopharm. Elle n’a toutefois pas fourni de données cliniques montrant leur efficacité.

Dans le cadre d’un programme d’utilisation d’urgence

En Chine, près d’un million de personnes ont déjà reçu l’un des deux vaccins expérimentaux développés par Sinopharm, a indiqué mercredi soir le groupe pharmaceutique national chinois. Une annonce qui confirme des informations selon lesquelles la Chine autorise depuis cet été les inoculations de vaccins non encore homologués pour des besoins jugés urgents et pour certaines personnes.

Il s’agit notamment des employés et étudiants se rendant à l’étranger et des travailleurs particulièrement exposés, comme les soignants. Cette vaccination d’ampleur s’inscrit dans un « programme d’utilisation d’urgence » du pays qui prévoit, sans attendre l’achèvement des essais cliniques, d’inoculer trois sérums candidats à des travailleurs essentiels pour la lutte contre la pandémie et pour l’économie. Deux formules de Sinopharm et une de Sinovac sont utilisées.

Des tests menés à l’étranger

« Nos vaccins ont été inoculés à près d’un million de personnes et nous n’avons pas eu de retours faisant état de réactions indésirables graves », a fait savoir Liu Jingzhen, le président de Sinopharm, sur le site Internet du groupe. Selon la firme pharmaceutique chinoise, aucune des personnes inoculées avec ses vaccins n’a attrapé le Covid-19, malgré le fait qu’elles se soient rendues « dans plus de 150 pays ». Ces vaccins de Sinopharm, qui utilisent un virus inactivé incapable de se répliquer dans les cellules humaines pour déclencher des réponses immunitaires, nécessitent deux doses à administrer à 14 jours d’intervalle.

Au sein du programme d’urgence, les équipes de Sinopharm ont prélevé des échantillons de sang de plus de 40 000 participants, répartis dans dix pays, dont les Emirats arabes unis, l’Argentine, le Pérou​, l’Egypte ou encore la Jordanie. Le groupe a mené ces tests à l’étranger parce que les malades sont très peu nombreux en Chine, épicentre du virus, mais où le Covid-19 a été largement endigué depuis le printemps. À part, pour certains, une boursouflure temporaire au lieu de l’injection et parfois une fièvre bénigne, les participants n’auraient témoigné aucun effet secondaire et aucun n’aurait été infectée, si l’on en croit Liu Jingzhen.

Une course mondiale au vaccin

La Chine compte actuellement quatre vaccins en phase 3 des essais sur l’homme, la dernière avant une possible homologation. Le président de Sinopharm a assuré que son groupe se trouve « aux avant-postes mondiaux » en matière de développement de vaccins anti-Covid. Il n’a toutefois pas avancé de données scientifiques. De son côté, le président chinois Xi Jinping a promis que tout vaccin produit par une entreprise de son pays deviendrait « un bien public mondial », qui serait rendu accessible aux pays en développement.

Dans le monde occidental aussi, les recherches sont bien avancées. Le duo américano-allemand Pfizer/BioNTech et la société de biotechnologie américaine Moderna ont publié ces derniers jours des données montrant que leurs vaccins avaient une efficacité respectivement de 95 % et de 94,5 %.

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