Cette année, Thêta a été le 29ème ouragan de la saison cyclonique dans la zone de l’Atlantique Nord. Il s’agit tout simplement d’un record, qui risque d’être de plus en plus souvent battu.
Un record au niveau quantitatif, mais pas par rapport à la puissance
Il n’y a que cinq de ces 29 phénomènes qui ont été qualifiés d’ouragans importants, caractérisés par des vents allant au-delà de 178 km/h. Au final, uniquement Laura et Êta sont parvenus à toucher terre quand ils étaient au sommet de leur intensité, comme tempête classées en catégorie 4. Néanmoins, des experts de l’Institut des sciences et des technologies de la ville d’Okinawa (situé au Japon) affirment de nos jours qu’avec le réchauffement de la planète, ce type d’ouragans, quand ils auront touché terre, demeureront plus intenses et seront actifs sur une plus longue durée.
Beaucoup d’études étaient déjà arrivé à la conclusion d’une nette intensification des ouragans au-dessus de l’océan, phénomène causé par le changement climatique. Or, ce genre d’études, par rapport aux ouragans qui touchent terre, est inédit. Dans le futur, ce ne sont plus uniquement les populations présentes sur les côtes qui devront affronter ce type d’événements, mais également les peuples étant plus dans les terres. Si nous ne faisons pas tout afin de limiter le réchauffement du climat, les ouragans engendreront de plus en plus de dégradations et malheureusement de plus en plus de décès et de blessés.
Une intensité définie par la température et l’humidité
Les experts ont étudié les ouragans de l’Atlantique nord ayant touché terre sur une période de plus de 50 ans, exactement entre les années 1967 et 2018. Ainsi, ils se sont rendus compte que les ouragans, il y a cinquante ans, perdaient 75 % de leur puissance le premier jour à la suite de leur atterrissage. Aujourd’hui, ils en perdent uniquement 50 %. Ainsi, de nos jours, les ouragans sont deux fois plus puissants et ont une durée deux fois plus longue. Le phénomène est régit par une loi qui, selon les scientifiques, suit les fluctuations de la température de la surface de la mer.
L’absorption de l’humidité à la surface de l’océan a comme conséquence l’intensification de la puissance d’un ouragan. D’ailleurs, le phénomène est validé par des simulations informatiques. Ces ouragans de plus en plus intenses seraient causés par des océans plus chauds et plus humides, encore plus que par la vitesse d’origine des vents. Ces phénomènes climatiques sont de véritables moteurs thermiques, au même titre que les moteurs présents dans nos véhicules. Pour ce qui est d’un moteur de voiture, il y a combustion du carburant. L’énergie thermique en résultant est changée en travail mécanique. Concernant les ouragans, l’absorption de l’humidité à la surface de l’eau sert de véritable carburant, permettant l’intensification de l’ouragan avec des vents destructeurs causés par l’énergie thermique de l’humidité.
Pourquoi les ouragans s’affaiblissent de moins en moins selon les experts ?
La puissance des ouragans est définie par ce qu’on appelle « l’humidité stockée ». Cette humidité présente dans les ouragans diminue au fil du temps une fois que l’ouragan touche terre. Une fois cela fait, ce dernier ne peut plus accéder à un approvisionnement en eau. Si on se fit aux dires des experts, les ouragans présents dans des océans plus chauds ont une meilleure capacité d’absorption et de stockage de l’humidité : c’est pourquoi ils ne s’affaiblissent pas vite. Les ouragans sont aussi nettement plus pluvieux avec cette humidité. Or, il faut attendre que ces résultats soient validés par d’autres études. En effet, ces conclusions ne sont pas en accord avec l’hypothèse existante par rapport aux mécanismes d’affaiblissement des ouragans.