Les trois grands groupes que sont l’Office français de la Biodiversité, le Muséum national d’Histoire Naturelle ainsi que l’Union internationale de Conservation de la Nature ont collaboré afin de nous offrir, et cela est inédit, près de treize ans d’observations de l’environnement, plus exactement de la faune et de la flore françaises.
Ainsi, l’UICN, l’OFB et le MNHN ont rendu public le bilan de la liste rouge des différentes espèces en danger dans le pays, qui définissent le « taux de menace concernant les espèces de la faune et de la flore » depuis plus de treize ans (2018 exactement).
Durant cette période, ce sont près de 13 842 espèces qui ont été étudiés. Parmi elles, 17,6 % se retrouvent en danger. Ce taux est en nette augmentation pour ce qui est des oiseaux nicheurs (environ 32 %), des crustacés d’eau douce (près de 28 %) ou des amphibiens (près de 23 %). Le contexte est plus que négatif concernant les zones de l’Outre-mer. Ainsi, ce sont près de 187 espèces qui n’existent plus. Pour ce qui est plus de 2 100 autres espèces, il n’y a pas assez d’informations.
Il est encore possible d’agir pour les espèces quasi-menacées !
Aucune espèce n’est laissée de côté par ces données. Dans ces dernières, on trouve notamment les espèces « quasi-menacées ». Cette catégorie sera les « menacées » du futur. Afin d’éviter cela, il faut agir le plus rapidement possible pour les protéger.
Comment ? L’Office français de la Biodiversité, le Muséum national d’Histoire Naturelle ainsi que l’Union internationale de Conservation de la Nature nous proposent d’agir chacun à notre avis, l’objectif étant une meilleure protection de la faune et de la flore mais également une baisse de la pression par rapport aux activités anthropiques (qui sont liées à l’homme).
L’exemple frappant des oiseaux nicheurs
Il y a des familles d’espèces (comme par exemple celles des reptiles, des mammifères, des poissons ou encore des oiseaux) qui ont connu deux évaluations depuis 13 ans. En près de neuf années, les experts pensaient voir peu de changements et d’évolution. Or, cela n’a pas été le cas. En effet, le contexte s’est rapidement dégradé. Afin d’illustrer cela, prenons l’exemple des oiseaux nicheurs. En 2008, la France voyait près de 25 % de ces espèces en danger. Huit ans plus tard, ce sont près d’un tiers qui sont sous la menace. Il est urgent d’agir ! Autre chiffre terrifiant : près de 88 % des gros animaux d’eaux douces se sont éteints en seulement quarante ans.
Espèces menacées : une forte dégradation de la situation
Encore plus inquiétant que ce que vous avez vu au-dessus : les espèces qui profitent du plus grand effort de sauvegarde sont les vertébrés mais pas les insectes et les mollusques. Et même ces derniers sont concernés par la menace, dont les plus grandes se trouvent dans les villes. En effet, l’aménagement du territoire demeure de nos jours totalement incontrôlable. En plus de cela, les pratiques agricoles s’amplifient avec des endroits uniformes et l’utilisation conséquente de pesticides. Au final, si les données et les informations étaient plus nombreuses, il y aurait plus d’espèces considérées comme menacées.
Les dégradations de l’environnement demeurent nettement plus conséquentes que la totalité des efforts qu’on peut effectuer, que cela soit individuellement ou collectivement. Ainsi, il n’y a qu’une seule issue favorable à la nature et afin d’y arriver, il faut réellement changer de braquet. Au final, il y a deux véritables sources de positivisme : l’opinion sur le sujet a vraiment évolué ces dernières années et il y a d’excellentes nouvelles par rapport à la protection des espèces (avec par exemple la loutre, le bouquetin des Alpes ou encore le vautour moine).