2020 a été une année unique dont l’événement majeur a évidemment été la pandémie de Coronavirus et ses conséquences (restrictions, confinements ou encore couvre-feux). Ainsi, cette année nous a amené a nous posé une multitude de questions sur nos modes de vies et le monde de demain. Parmi ces interrogations, il y a notamment celles des grandes villes. En effet, de plus en plus de voix s’élèvent contre ce modèle de grandes métropoles denses et vantent les avantages d’une société écologique post-urbaine. Au fil du temps, et encore plus avec cette pandémie, il y a une réelle remise en cause de la prédominance des villes dans la manière dont les sociétés sont organisées. Les modes de vie actuels sont aussi remis en question.
Pourquoi le modèle de la grande ville ou de la métropole est-il sur la fin ?
Le point faible majeur des grandes métropoles se situe évidemment au niveau écologique puisque le phénomène de surdensité engendre de l’artificialité, mauvaise pour l’écosystème de la Terre. La métropolisation et l’urbanisation internationale ont des conséquences dévastatrices sur notre planète qu’est la Terre. Beaucoup d’experts parlent même d’une forme d’écocide.
En plus de cela, et depuis bien longtemps, les grandes villes engendrent des soucis sociaux de grande ampleur. En effet, elles mettent de côté les plus faibles, rejettent les personnes plus précaires mais pas seulement. Ces dernières années, on observe également que les classes populaires ont de plus en plus de difficultés et sont souvent assignées au béton armé.
Quelles conséquences ont les grandes métropoles sur nous ?
De nos jours, il y a environ 600 villes où la population a franchi la barre fatidique du million d’habitants. Le phénomène d’urbanisation mondiale a pris une grande ampleur ces trente dernières années. D’ici une dizaine d’années, près de 45 métropoles vont dépasser le cap des dix millions d’habitants ! Cependant, résider en ville nous formate sur certaines façons d’être. La plupart des urbains ont des modes de vie respectant peu l’environnement. Depuis plus de 50 ans, la grande métropole délient du vivant. Ainsi, le ralentissement ou la relocalisation sont de plus en plus mis en avant, et pas uniquement depuis la pandémie de Coronavirus. Au niveau écologique et anthropologique (étude de l’homme et des groupes humains), il est nécessaire de démanteler les gigantesques concentrations urbaines.
Et, au niveau politique, avec des centaines de milliers de personnes, l’individu se retrouve sans aucun pouvoir d’action direct. Le politique devient par conséquent un simple gestionnaire de l’existant, ou effectue seulement diverses actions cosmétiques. L’existence en métropole demeure, à cause de l’effet de densité, liée et bloquée à une somme considérable de mécanismes techniques et urbanistiques, tout ceci afin de répondre à des besoins vitaux comme par exemple manger, sortir et même, et même en ces périodes dures, respirer. La grandeur urbaine est par conséquent également et même avant tout un souci démocratique, celui d’une dépossession, expliquant notamment ses difficultés environnementales et sociales. D’ailleurs, avec la pandémie de Coronavirus, on constate les problèmes politiques engendrés par une densité trop forte. Ainsi, l’imaginaire politique a uniquement répondu par la régulation autoritaire représenté par les deux options que sont le confinement ainsi que le couvre-feu.
Est-ce réellement plus mauvais écologiquement d’être dans une grande ville au lieu d’une zone rurale ?
Cette interrogation mérite d’être posée. Il existe des études, dont celles de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, qui dévoilent que grâce à la concentration d’activités un citadin émet moins de gaz à effet de serre qu’un rural qui doit se servir beaucoup plus souvent de son véhicule.
Même si c’est vrai, il faut tempérer cela. En effet, dans les grandes agglomérations, on observe aussi des surconsommations énergétiques des habitations allant de trente à quarante pour cent plus conséquentes à cause de l’âge du bâti.
Vous l’aurez compris, il y a des arguments des deux côtés. Si on compare les bilans carbone des zones urbaines et des zones rurales, ils sont au final très proches. En plus de cela, on observe que l’urbanisation s’est emparée des campagnes, qui se sont transformés lors du 20ème siècle (en grande majorité) en véritables « greniers à blé » des métropoles et zones de vacances et de séjours des urbains surmenés. Au final, au niveau écologique, résider à la campagne en véhicule SUV, y désirer la technologie de la 5G, une superficie habitable surdimensionnée à bas tarif et dotée d’une piscine chauffée, n’a que peu d’intérêt.