A l’occasion de la « Climate education week », organisée du 12 au 16 avril, plusieurs jeunes du mouvement « Friday for future » ont réclamé aux dirigeants européens une meilleure éducation aux enjeux climatiques en milieu scolaire. Ils ont même transmis une liste de demandes en six points aux ministères de l’éducation.
Réunis sous le mouvement « Friday for future », 80 jeunes Européens ont adressé des lettres aux ministres de l’Education de 10 pays de l’Union pour leur réclamer la mise en place d’un volet climatique dans les programmes scolaires. C’était à l’occasion de « Climate education week », organisée du 12 au 16 avril. Pour être plus explicites, ils ont transmis une liste de demandes en six points aux ministères de l’éducation des 10 pays concernés. Les deux premiers points stipulent que « l’éducation au climat doit être accessible à toutes et tous, indépendamment de l’origine ethnique, de l’âge, du sexe et du statut social », et qu’elle « doit être intégrée aux valeurs fondamentales de chaque programme scolaire » en même temps que « les élèves doivent apprendre les aspects scientifiques, sociaux et éthiques de la crise climatique ».
Développer la responsabilité envers la nature et la société
Dans le troisième point, les jeunes de « Friday for future » estiment aussi que « tous les enseignants et enseignantes doivent être formé.e.s à l’éducation climatique et recevoir des plans de cours et du matériel pédagogique ». Pour ce qui concerne les autres requêtes, elles portent sur les institutions éducatives. Celles-ci « doivent fournir les outils et le soutien nécessaires pour aider les élèves et les enseignants à faire face à l’anxiété climatique et aux problèmes de santé mentale » ou « prendre des initiatives pour développer la responsabilité envers la nature et la société et pour inciter les élèves à pratiquer une citoyenneté active ». Enfin, « les institutions doivent suivre les règles de la durabilité et être des innovateurs dans ce domaine ». Par conséquent, les jeunes appellent à construire ou rénover les écoles de telle sorte qu’elles soient neutres en émissions carbone d’ici 2030.
La nécessité de comprendre les enjeux environnementaux
Selon l’association Youth for climate France, qui participe au mouvement, cette liste de demandes universelles dessine « la vision de l’éducation climatique que les jeunes d’Europe doivent recevoir en tant que droit humain fondamental ». Pour elle, « l’éducation au climat est l’outil ultime pour limiter les changements climatiques d’origine anthropique ». Alors que les débats à l’Assemblée nationale française autour de la loi Climat et résilience touchent à leur fin, l’association rappelle d’ailleurs l’insuffisance marquée des propositions faites jusqu’alors sur l’éducation aux enjeux climatiques. « Comprendre les enjeux environnementaux dans leur ensemble est dès aujourd’hui nécessaire pour construire ensemble nos sociétés », indique Youth For Climate, qui annonce la diffusion prochaine de son projet français. De son côté, Fridays for future entend se mobiliser pour que les gouvernements fassent de l’éducation au climat un point de discussion clef lors de la COP26 prévue à Glasgow à la fin de l’année.