Site icon Les transitions

Insolite : des plantes sous la glace au Groenland !

plantes glace Groenland

À cause du réchauffement de la planète, la glace du Groenland a commencé à fondre. Si le phénomène continue, le niveau de la mer risque de grimper d’environ six mètres. Dans ce cas, les conséquences pourraient être terribles : les villes de Boston, Miami et Londres pourraient tout simplement être submergées par l’eau.

Via l’étude d’une carotte présente dans un congélateur depuis plus de cinquante années, les experts en ont appris plus sur la glace du Groenland. En effet, cette dernière a totalement disparu au minimum une fois durant le dernier million d’années, à cause du réchauffement climatique. Ainsi, les professionnels pensent que la région pourrait être nettement plus fragile que ce que l’on pensait jusque-là.

Le Groenland est extrêmement sensible au réchauffement

Grâce à l’étude d’une carotte de glace perdue depuis des lustres, nous avons la preuve de l’extrême fragilité du Groenland face au réchauffement de la planète. Cette carotte a été perdue durant plus de cinquante années.

Prise à une grande profondeur (environ 1 400 mètres) de la glace du nord-ouest du Groenland par des experts de l’armée de États-Unis il y a plus de cinquante ans, en 1966 exactement. Ensuite, cette calotte a voyagé de congélateur en congélateur. Au final, ce n’est qu’il y a quatre ans qu’elle a été retrouvée !

Des brindilles et des feuilles retrouvées sous la glace

Les experts de l’université américaine du Vermont ont étudié ce morceau de glace et ont déniché autre chose que de la simple roche ou du sable. En effet, sur les mètres de terre présents, des feuilles et des brindilles étaient là. Il s’agissait de fossiles, qui semblaient morts il y a peu.

Via des études isotopiques, les experts ont pu avoir accès à des renseignements sur la fenêtre de temps durant laquelle les roches ont connu le soleil ou étaient emprisonnées par la glace. Il existe des formes spécifiques de béryllium, qui apparaissent uniquement dans le quartz quand le sol est touché avec les rayons cosmiques. Il y a des méthodes de luminescence qui offrent la possibilité de définir le temps passé depuis que des sédiments ont fait face aux rayons lumineux pour la toute dernière fois.

La technique de la datation au radiocarbone et diverses autres méthodes ont offert la possibilité de valider l’hypothèse d’un passif vert pour le Groenland. Tout cela sont des preuves que le passé de ses terres (dont on avait alors jusqu’à ici que des indices indirects, récoltés au large) qu’au lieu du paysage glacé actuel, un paysage vert était bel et bien présent. Pourquoi pas même une vraie forêt boréale dans un passé assez récent ? Au niveau géologique en tout cas. L’extraction et l’étude de brindilles et de mousses de la carotte glaciaire par les experts de l’université du Vermont (située aux USA), ne sont-elles pas là une preuve directe de ce passé pas si lointain ?

Ces études en disent beaucoup sur le passé du Groenland

Le rapport de cette carotte extraite à environ 120 kilomètres dans les terres — et à moins de 1 300 kilomètres du pôle nord — a dévoilé que la majeure partie du Groenland — si ce n’est la totalité — a connu au minimum deux époques sans glaces lors du dernier million d’années. Si on prend les dernières centaines de milliers d’années, cela peut même être plus. Sur ces périodes, le climat était légèrement plus chaud que celui actuellement. En tout cas, l’information est essentielle pour les experts, qui souhaitent en savoir plus sur la façon dont la calotte glaciaire fera face au réchauffement climatique anthropique.

Au final, le Groenland est nettement plus fragile face au réchauffement de la planète qu’on ne pense. Et cela est le cas même lorsque ce dernier est naturel et nettement moins rapide que le réchauffement anthropique actuel que nous connaissons.

Quitter la version mobile