D’après une enquête réalisée par Viavoice, dans le cadre des Assises du journalisme, 60% des Français estiment trop importante la place accordée à la Covid dans les médias. Au contraire, ils trouvent que l’attention prêtée au changement climatique est insuffisante.
Un degré d’information très nuancé
Dans le cadre des Assises du journalisme, prévues du 29 septembre au 1er octobre à Tours, Viavoice a réalisé une enquête pour un groupe de médias (Le Journal du Dimanche, France Médias Monde, France Télévisions et Radio France) sur l’avis des Français concernant le traitement du Covid-19 et du changement climatique. Selon ce sondage, 53% de nos compatriotes estiment que les journalistes n’accordent « pas assez de place » aux questions posées par le changement climatique et à l’environnement. Seuls 13% d’entre eux jugent que ce sujet occupe « trop de place », et 30% la place qui lui convient.
Pour ce qui concerne la valeur du contenu, une majorité (61%) se considère « suffisamment » informée sur le changement climatique. Mais le degré de ce sentiment d’information est nuancé. En effet, seuls 11% des sondés se déclarent « tout à fait » suffisamment informés, 50% « plutôt » suffisamment informés. À l’inverse, 35% des personnes interrogées s’estiment insuffisamment informés. Cette part grimpe à 48% chez les 18-24 ans, pourtant plus concernés et plus impliqués sur le sujet.
Une information plus « constructive et porteuse de solution »
Invités à qualifier le traitement médiatique du changement climatique, les Français le jugent majoritairement « anxiogène » (35%) et « catastrophiste » (33%). Un quart le considère « moralisant » (25%), contre 19% « mesuré », et une part minime (8%) le trouve « rigoureux ». La plupart des personnes interrogées (51%) souhaiteraient que l’information sur le changement climatique devienne plus « constructive et porteuse de solution ». D’autres voudraient simplement qu’elle soit « vérifiée » (42%) et « pédagogique » (35%).
En outre, plus de la moitié des Français (58%) conditionnent la consommation d’un média (presse, radio, télévision, web) à ses engagements pour la limitation de son impact environnemental. Dès lors, ils seraient prêts à s’orienter davantage vers un média qui se montre plus respectueux de son empreinte écologique. Mais 28% disent ne pas poser de telles exigences, quand 14% n’ont pas d’opinion sur la question.
Trop de place à la pandémie
L’étude de Viavoice a également sondé la couverture de la pandémie de Covid-19. Près de 60% des Français considèrent que les médias donnent une « place trop importante » à la crise sanitaire. Pis, leur traitement serait « anxiogène » (45%), « excessive » (45%) et « catastrophiste » (33%). Au contraire, seulement 8 % des Français jugent l’information « mesurée » et « constructive ». Aussi, 6 % la qualifient de « rigoureuse ». Mais ils souhaitent davantage de transparence à l’égard des « experts ». Ainsi, 52% des personnes sondées souhaiteraient connaître leurs domaines de spécialité, 38% veulent savoir qui finance leurs travaux, et 10% aimeraient disposer de leur biographie.