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Trade and Technology Council : les États-Unis et l’Union européenne accordent leurs violons sur les technologies émergentes

L'intelligence artificielle est l'une des technologies les plus prometteuses actuellement.

Ph: Unsplash

 

De hauts responsables des États-Unis et de l’Union européenne ont participé mercredi à la première réunion du Trade and Technology Council (Conseil du commerce et des technologies). Ils ont notamment évoqué la nécessité de coordonner leurs actions autour des technologies émergentes telles que l’Intelligence artificielle (IA).

Prévue de longue date, la première réunion du Trade and Technology Council entre les États-Unis et l’Union européenne a eu lieu le mercredi 29 septembre 2021. Elle a failli être reportée à cause des tensions récentes entre les deux parties. Ce, après l’annulation de ce qu’on appelle le « contrat du siècle ». C”est-à-dire la vente de sous-marins tricolores à l’Australie. Il a fallu des pressions et des ouvertures de Washington pour maintenir la conférence.

Cette première réunion organisée à Pittsburgh (Pennsylvanie) a réuni de hauts responsables des Etats Unis et de l’UE. Notons, entre autres, la présence de la vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique, Margrethe Vestager, et de son collègue en charge de l’économie, Valdis Dombrovskis. Du côté américain, il y avait le secrétaire d’État Antony Blinken et la secrétaire au Commerce Gina Raimondo.

IA et puces au menu des discussions

Au cours de cette rencontre, les hauts responsables européens et américains ont affirmé la nécessité de coordonner leurs approches dans deux domaines clés. D’une part la technologie. Sur ce volet, ils ont mis l’accent sur l’Intelligence artificielle (IA) qu’il convient de développer dans le respect des droits de l’homme. Les dirigeants ont aussi parlé du secteur des semi-conducteurs, actuellement confronté à une pénurie mondiale. Ils se sont engagés à prendre des mesures à court terme pour lutter contre cette situation. Aussi, ils ont exprimé l’urgence de travailler ensemble afin de renforcer leur écosystème respectif.

Certaines questions soigneusement évitées

D’autre part, les deux camps ont appelé à plus de vigilance concernant leurs exportations des technologies sensibles. En particulier celles pouvant être utilisées à des fins commerciales, militaires ou criminelles par des gouvernements antagonistes. Cela pourrait porter atteinte à la sécurité nationale et aux droits de l’homme. S’ils ne mentionnent pas explicitement la Chine, les Etats Unis et l’Union européenne ont dénoncé certaines pratiques commerciales déloyales de la part des économies non marchandes. Entendez par là les marchés dont l’accès au marché est très encadré et protégé. Ces économies saperaient le système commercial mondial..

Si les EU et l’UE ont réitéré leur volonté de lutter contre les pratiques commerciales anti-concurrentielles, les premiers ont pris soin de ne pas très tôt froisser leurs alliés. Certains ayant de bonnes relations économiques avec Pékin. En outre, Washington a glissé sur certains sujets qui fâchent comme la question d’un futur accord dérogatoire au RGPD. Pour sa part, Bruxelles a omis de parler de sa réglementation visant à punir les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft, etc.), ces géants numériques américains. Les deux ont donc uniquement défendu les points de convergences sur certaines questions.

Prochaine réunion en Europe

Cette rencontre n’avait pas pour but de parvenir à des résultats concrets. Mais de définir les axes prioritaires de coopération à venir dans des secteurs clés. Cette coordination est d’autant utile qu’il faut faire face à des rivaux géopolitiques communs tels que la Chine. Plusieurs sujets, parmi les plus épineux restent cependant en suspens. Les EU et l’UE se donnent donc le temps de trier leurs priorités nationales et d’aplanir leurs divergences. Jusqu’à la prochaine réunion du Trade and Technology Council (TTC), qui aura probablement lieu au printemps 2022, en Europe cette fois.

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