Les forêts ont une fonction essentielle dans la capture du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. L’Inrae (Institut national de la recherche agronomique) a pensé et conçu un outil moderne, unique en son genre à l’international. Il se nomme le Biomass Carbon Monitor. Il s’agit d’un portail géospatial offrant la possibilité de donner des quantifications et des localisations des émissions carbone annuelles vraiment compensées.
Accès aux cartes de stocks de carbone de la biomasse aérienne
Le site en accès libre, le Biomass Carbon Monitor, donne la possibilité de suivre les changements de la capacité des forêts à diminuer le carbone dans l’atmosphère. C’est ce qu’a dévoilé récemment l’institut de recherche français Inrae.
Depuis plus de dix ans, le groupe dispose d’informations actualisées quatre fois chaque année. Le Biomass Carbon Monitor a été pensé et conçu par l’entreprise française Kayrros, experte dans le recueil et l’étude des clichés satellites, l’Inrae et le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.
Ce dernier offre la possibilité d’avoir un accès libre à des cartes internationales de variation des stocks de carbone présents dans la biomasse aérienne, met en avant l’Inrae dans un écrit. Les informations offrent la possibilité d’obtenir des quantifications des changements annuels de la biomasse et de définir la fonction des forêts dans la baisse du taux de carbone présent dans l’atmosphère. La conclusion dévoile que des zones de l’hémisphère Nord stockent le carbone, alors que les zones tropicales atteintes par une déforestation conséquente sont émettrices.
Programmes de reforestation : un réel succès
L’Inra est parvenu à tirer plusieurs leçons. Parmi elles, le groupe signale la présence d’un puits carbone conséquent, qu’il est possible d’apercevoir dans la zone sud de la Chine (avec les villes suivantes : Yunnan, Sichuan, Chongqing, Guizhou, Guangxi, Guangdong, ou encore Hong Kong et Macao). Ce dernier représente un gain d’environ 80 millions de tonnes de carbone chaque année depuis une dizaine d’années.
Sa conception a été sans aucun doute causée par la repousse de la végétation optimisée par les programmes publics de reboisement et de restauration, des méthodes optimales de gestion forestière et la réduction de la pression par les populations locales sur les bois et forêts. En outre, les arbres de Russie occidentale, implantés dans les districts fédéraux du Centre, du Caucase du Nord, du Sud et de la Volga, ont capturé près de cent millions de tonnes de carbone tous les ans sur la période 2011 à 2020, ce qui représente plus que la totalité des forêts de l’UE.
La forte dégradation des forêts tropicales situées en Amérique du Sud
Dans les zones tropicales, ce sont en majeure partie le changement des forêts primaires, abondantes en carbone, par des plantations et la destruction forestière qui sont les explications des ces bouleversements observés.
Le Brésil (avec une perte conséquente de quarante millions de tonnes chaque année) et la Bolivie (perte de vingt millions de tonnes chaque année) sont des témoignages des fortes pertes carbone engendrées par la baisse de la végétation alors que le bassin du Congo et l’Asie du Sud-Est sont de véritables puits de carbone. Ces zones ont respectivement des gains respectifs de 45 et 30 millions de tonnes.