Les récifs coralliens, permettant la survie d’un demi-milliard d’individus à l’international, vont connaître une disparition à cause du bouleversement du climat. Et cela même s’il y a respect des finalités de l’accord de Paris. Si on se fie à une étude parue récemment dans la célèbre revue PLOS Climate, même avec une augmentation de la température d’unique 1,5 degré, plus de 99 % des coraux seraient impactés par de terribles vagues de chaleur marines de plus en plus récurrentes. À cause du bouleversement du climat de plus de deux degrés, les experts affirment que leur mortalité serait certaine.
L’accord de Paris insuffisant pour les coraux
La dure réalité est qu’il n’y a pas de seuil de réchauffement sans risques pour les récifs coralliens. Même 1,5 degré est un réchauffement ravageur et trop élevé pour les écosystèmes, victimes majeures du bouleversement du climat.
L’accord de Paris de 2015 a pour but de restreindre le bouleversement climatique à deux degrés, voire même 1,5 degré. Face à l’intensification des canicules, tempêtes et inondations et une augmentation des températures de 1,1 degré déjà, le seuil de 1,5 degré se révèle être désormais la finalité majeure. Néanmoins, il pourrait déjà être de vigueur vers 2030, selon le plus récent rapport des experts climat de l’ONU (Giec).
14 % des coraux ont disparu
Dans un récent rapport (2018), le Giec affirmait que près de 70 à 90 % des coraux allaient connaître une disparition à +1,5 degré, et 99 % à +2 degrés. Des prévisions nettement trop positives selon la dernière étude. Les recherches du groupe prouvent que les coraux à l’international seront encore plus touchés par le bouleversement du climat.
À la suite d’un épisode de blanchiment engendré via l’augmentation de la température de l’eau, les récifs ont souvent besoin au minimum d’une dizaine d’années afin de se remettre. Néanmoins, le bouleversement du climat ne permet malheureusement pas ce délai de récupération. Près de 14 % des coraux sont partis entre 2009 et 2018, changeant les zones sous-marines pleines de couleurs et de vie en des lieux remplis de tristes squelettes blancs.
La Grande Barrière de corail (Australie), victime majeure des coraux
La célèbre Grande Barrière de corail a connu cinq épisodes d’ampleur de blanchissement sur ces 25 dernières années. Si on se fie à une étude signée de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA), la Grande Barrière a été la cible l’année dernière (plus exactement sur les mois de novembre et décembre) d’une grande vague de chaleur, terrible et inédite.
Il faut dire qu’il fait extrêmement chaud en Australie. Beaucoup trop chaud, essentiellement pour la Grande Barrière de corail, souvent touchée par le réchauffement et les gaz à effet de serre. D’ailleurs, dans l’île-continent, les températures durant le mois de décembre dernier ont grandement inquiété les experts. C’est pourquoi le gouvernement a dévoilé un plan d’ampleur de centaines de millions de dollars afin de sauvegarder ce bijou terrien. Pour rappel, il faut savoir que Scott Morrison, le Premier ministre australien, est souvent critiqué par rapport à son inaction écologique et l’usage intensif aux énergies fossiles.