Un étude par rapport à la chaîne montagneuse en Patagonie révèle pourquoi le soulèvement du sol se révèle être conséquent quand la glace fond.
Quelle est la raison de ce phénomène ?
Quand on aborde le sujet de la fonte des glaces, ce n’est pas forcément celle de la cordillère des Andes en Amérique du Sud dont on parle. On met en général plus l’accent sur l’Arctique, l’Antarctique ou encore les Alpes. Or, les nombreux sommets de cette grande chaîne de montagne présente en Patagonie intègrent un champ de glace s’étalant sur des centaines et des centaines de kilomètres. Malheureusement, la fonte de ce dernier est extrêmement rapide. Au fil du temps que la glace fond, il y a élévation du sol. Le phénomène est appelé le rebond post-glaciaire, également nommé ajustement isostatique. En effet, quand les glaciers subissent la fonte, les quantités d’eau présentes vont en direction de l’océan. Par conséquent, un grand poids est enlevé, ce qui a pour conséquence le fléchissement du continent vers le bas.
Les renseignements géodésiques de ce territoire dévoilent des rebonds extrêmement rapides. Il faut savoir que ces derniers peuvent monter jusqu’à quatre centimètres chaque année. Les rebonds sont également spatialement variables. Surpris par leur attitude, des experts travaillant à l’Université américaine de Washington à Saint-Louis, basée dans l’État du Missouri, ont conçu un rapport sur la dynamique des Andes Patagoniennes. L’étude est apparue dans la revue scientifique populaire nommée « Geophysical Research Letters ».
Un soulèvement conséquent
Un des points forts par rapport à l’étude de cette zone est l’intégration dans la zone de fenêtres asthénosphériques. On peut comparer ces dernières à de véritables brèches offrant la possibilité au sous-sol d’affleurer en superficie. Ces conceptions sont essentielles puisque ces dernières engendrent des conséquences thermiques, chimiques et physiques au niveau du manteau de glace qui peuvent provoquer des effets sur des phénomènes tectoniques et magmatiques spécifiques. Évidemment, leur intégration a optimisé la description et la cartographie de la dynamique locale du sous-sol.
Grâce à ce travail, les spécialistes de la recherche ont déniché un espace entre les différentes plaques tectoniques qui sous-tendent la région de la Patagonie. Effectivement, les renseignements sismiques recueillis et étudiés dévoilent un espace vide dans la plaque tectonique subduite. Ce dernier offre la possibilité à un matériau du manteau avec une viscosité moindre et présentant une plus forte chaleur de s’écouler. La viscosité du manteau se révèle être conséquente puisque cette dernière contrôle grandement le rebond post-glaciaire qui, ensuite, offre une réponse aux altérations spatiales et temporelles de la masse glaciaire.
Dans ce rapport, le relevé de viscosités moindres est un renseignement que le manteau réagit extrêmement vite à la déglaciation. Par conséquent, cela signifie que le soulèvement en découlant est extrêmement rapide (< quatre centimètres par an pour la Patagonie). En outre, la viscosité se révèle être moindre sous la partie nord de la Patagonie en comparaison au sud, dévoilant également que les soulèvements changent entre les zones du nord et du sud.
Ainsi, il y a un lien dynamique entre la diminution de la masse de glace, le soulèvement très rapide du sol et l’espace entre les différentes plaques tectoniques ; et ces spécificités de viscosité moindre causant le soulèvement extrêmement rapide et spatialement changeant du manteau de glace.
Quantification de la déglaciation nécessaire
En prenant en compte l’avancée du bouleversement du climat, il faudra quantifier la progression de la déglaciation (la vitesse si vous préférez) – et par conséquent les bouleversements de masse de la glace. De cette façon, les experts auront une idée précise de la baisse des ressources en eau à l’avenir. La finalité ? Un ajustement pertinent des modèles de la hausse du niveau de la mer.
Il faut retenir que malgré le fait que le sujet de la fonte des glaces ne fasse pas instantanément penser aux glaciers tempérés des montagnes comme ceux présents en Patagonie (région argentine et chilienne), ces derniers ont un rôle majeur dans l’augmentation du niveau de la mer à travers le globe.