Dès le jeudi 31 mars, chauffer les terrasses sera interdit en France. La mesure aurait dû être effective bien avant mais avait été repoussée à cause de l’épidémie de Covid-19. Grâce à cette mesure, l’économie de près d’un demi-million de tonnes de dioxyde de carbone devrait être effectuée annuellement. La loi climat du 22 août 2021 interdit l’usage de ces systèmes de chauffages pour terrasses de cafés, restaurants et brasseries, ces derniers étant caractérisés comme beaucoup trop polluants.
La majorité de la population est compréhensive envers cette mesure d’ordre écologique. Une chose est sûre : désormais, durant la saison hivernale, vous devrez bien vous habiller pour aller sur les terrasses ! Or, les professionnels du secteur sont quant à eux plutôt inquiets des effets d’une telle mesure.
Économie de plus de 500 000 tonnes de CO2 chaque année
Depuis deux ans, la ville bretonne de Rennes (préfecture du département de l’Ille-et-Vilaine) ne chauffe plus ses terrasses. Le lieu s’est parfaitement adapté à la mesure en l’anticipant. Or, il faut avouer que la plupart des gérants de cafés et restaurants sont pessimistes.
Cette mesure aura des effets notables. Il va falloir que les patrons trouvent d’autres options pour attirer du monde en terrasse. Dans le cas contraire, c’est le chiffre d’affaires qui risque de fondre comme neige au soleil. Il faut savoir que l’interdiction des terrasses chauffées offrirait la possibilité de faire des économies conséquentes de plus de 500 000 tonnes de dioxyde de carbone au niveau international, ce qui correspond à ne moyenne d’émissions de 300 000 voitures.
Amende de 1500 euros si non-respect de cette mesure
Envisagée à la fin de l’hiver de l’année dernière, le report de l’interdiction a eu lieu début avril via les députés, dans le but que les cafés et restaurants touchés par la crise du Covid-19 et les fermetures ne soient pas mis plus en difficulté financière qu’ils ne l’étaient déjà. Ces solutions de chauffage ne sont plus autorisées dans plusieurs villes, sur choix du maire. Ainsi, dans la ville Lyon, l’interdiction est en vigueur depuis novembre. Or, cette mesure d’interdiction générale est une réelle inquiétude pour les experts de la restauration. Ces derniers jugent qu’une décision moins radicale aurait été préférable.
Si la mesure n’est pas respectée, une contravention pouvant atteindre 1500 euros est possible. Si une récidive a lieu, la note sera double : 3000 euros. Le ministère de la Transition écologique précise a signalé que la pédagogie sera utilisée jusqu’à l’hiver 2022-2023. Ainsi, jusqu’à cette période, il n’y aura aucun procès-verbal effectué mais seulement de simples rappels à la loi.
Il existe des exceptions !
Lors de l’examen de la loi climat, le gouvernement se félicitait que via cette mesure, l’économie de plus d’un demi-million de tonnes de dioxyde de carbone pourrait être effectué annuellement. Si on se fie aux dires du ministère, c’est l’usage et non la présence de système de chauffage qui est visé. Le chauffage et la climatisation seront possibles dans des situations spécifiques.
Ainsi, l’utilisation du dispositif est autorisé si l’endroit concerné rempli les conditions suivantes : être couvert, étanche à l’air et bénéficier d’une fermeture dotée de parois latérales robustes. Idem pour une installation mobile, couverte et fermée recevant des activités foraines ou liées au cirque, ou organisant des manifestations de type culturelle, politique ou sportive.