Avec des températures situées au-dessus de 48 degrés, la tendance est lourde et certaine. Le service européen sur le bouleversement du climat a récemment exposé son rapport annuel sur le climat européen. D’ailleurs, si on se fie aux dires de son directeur, l’été dernier a été « inédit » par rapport aux canicules.
En effet, 2021 a tout simplement été l’été le plus chaud jamais enregistré. Au programme : feux jamais vus et terribles inondations. La tendance météorologique à long terme à l’échelle internationale est malheureusement sans appel. Jean-Noël Thépaut, directeur du programme Copernicus (le service européen sur le bouleversement du climat qui a dévoilé son rapport annuel sur le climat européen) affirme que les températures de plus de 48 degrés en Espagne et en Sicile sont totalement inédites. Le programme européen Copernicus a pour finalité de documenter de façon régulière ce qui se déroule actuellement sur Terre pour avertir les autorités adéquates sur le réchauffement actuel.
L’été 2021 : celui de tous les records ?
Les informations étudiées dévoilent qu’au niveau du continent européen, l’année a été une année un peu plus chaude que la moyenne mais pas unique. Par contre, l’été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré. En effet, ce dernier est situé un degré plus haut au-dessus de la moyenne 1991-2020, durée qui est la référence recommandée par l’OMM (il s’agit de l’organisation mondiale de la météo).
En outre, il y a eu une grande palette d’évènements mêlés aux températures extrêmes, essentiellement des canicules conséquentes ayant engendré de véritables records de températures en Espagne et en Sicile. Ce record est encore en cours d’homologation par l’OMM et dévoile des températures situées au-delà de 48 degrés. Tout simplement inédit.
Record de sécheresses et incendies de forêts ? L’Europe chauffe-t-elle plus rapidement que la Terre ?
Les feux ont été plus que ravageurs dans des pays comme la Grèce, l’Italie et la Turquie. Le sud du continent européen a été extrêmement touché. Si on se fie à un autre résultat du programme Copernicus, les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais relevées au niveau international, 2021 se positionnant entre la 5ème et la 7ème place. Sachant que le programme possède des informations fiables depuis 150 ans, cela a évidemment son importance. Ainsi, la tendance à long terme au niveau international se révèle être sans aucune ambiguïté. Il n’y a aucun doute sur le réchauffement actuellement à l’œuvre.
Il faut savoir qu’il y a plus de terres que de mers sur le continent européen. Ainsi, les surfaces continentales se réchauffent plus rapidement. Le continent européen est plus que touché. Au niveau international, on est à environ à 1,1 degré ou 1,2 degré en plus en comparaison à l’époque préindustrielle. Concernant l’Europe, on se situe aux alentours de deux degrés ou un petit peu plus.
Moins de vent dans certains territoires ? Une chose est sûre : l’heure est grave !
2021 a dévoilé que le vent a été plutôt moindre dans une majorité de l’Europe occidentale et centrale, au Royaume-Uni ainsi qu’en Allemagne. En sortir une conclusion au niveau du climat, c’est certainement un peu difficile, parce qu’il y a plusieurs aspects à prendre en compte : rugosités, déforestation, urbanisation ou encore la variabilité annuelle. Cela est étudié de près parce que cela a un effet sur le potentiel éolien. En tout cas, l’année dernière n’a pas été une année où les vents ont été puissants.
Le programme Copernicus offre de la donnée sur le réchauffement, au même titre que les rapports du Giec qui ont pour finalité de pousser à agir les gouvernements et l’humanité. Il est obligatoire de publier régulièrement et de documenter sur les effets actuels du bouleversement du climat. Les autorités compétentes doivent agir maintenant et sur le long terme. Actuellement, l’Inde et le Pakistan étouffent sous une terrible vague de chaleur … Il est temps d’agir pour limiter ce genre de phénomènes à l’avenir !