Au niveau des ressources en eau, il existe une multitude de zones sur le globe qui ont une dépendance par rapport à la fonte des neiges. Néanmoins, avec le bouleversement actuel du climat anthropique, le ruissellement sera beaucoup moins contrôlable. Ce phénomène va rendre plus compliqué la gestion des ressources en eau douce.
Le mois de juillet le plus sec depuis plus de 60 ans
Juillet est tout simplement le mois le plus sec depuis 1959. Et cela n’est malheureusement qu’un début si on se fie aux prévisions du groupe Météo France. Les simulations dévoilent une hausse régulière des sécheresses du sol durant la totalité du 21ème siècle à cause du bouleversement du climat. Du moins, pour ce qui est de la France. Sur le reste du continent européen et dans le monde, les prévisions ne sont pas forcément identiques.
Des experts travaillant au Centre national de recherche sur l’atmosphère (NCAR/Ucar, USA) dévoilent, par exemple, que dans les zones de l’hémisphère Nord où la neige est omniprésente, une forte absence de prévisibilité de la ressource en eau surviendra. Même dans les lieux qui auront quasiment une quantité de précipitations semblable, le débit des cours d’eau sera malheureusement nettement moins prévisible.
Une prévisibilité plus faible
Dans ces zones du monde, les systèmes de gestion de l’eau utilisent la prévisibilité de l’accumulation de neige et du ruissellement. Néanmoins, une majeure partie de cette dernière pourrait tout simplement ne plus exister avec le bouleversement actuel du climat climatique. En tout cas, cela est valable, si les émissions polluantes actuelles (surtout de gaz à effet de serre) devaient continuer comme aujourd’hui. Et cela risque malheureusement d’être le cas.
Les modèles pensés et conçus par les spécialistes du Centre national de recherche sur l’atmosphère envisagent – dans un contexte d’émissions conséquentes de gaz à effet de serre – près d’un mois et demi sans neige annuellement dans l’hémisphère Nord d’ici 80 ans.
La fonte accélérée de la neige favorise l’aspect imprévisible du système
Depuis une longue durée déjà, les experts affirment que le manteau neigeux devient de plus en plus mince et fond beaucoup plus rapidement à cause des pluies beaucoup plus régulières. La fonte survient même en saison hivernale de façon plus arbitraire. Il devient très compliqué de prévoir le ruissellement. Même chose par rapport au débit des cours d’eau.
Ce sont les zones comme celle des montagnes Rocheuses qui seront grandement touchées. Ces dernières sont celles où la quantité d’eau présente dans le manteau neigeux pourrait baisser de 80 %, cela comprenant notamment l’Arctique canadien, l’est de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Est. Par conséquent, la gestion des ressources en eau douce va devenir de plus en plus complexe à l’avenir. Et cela aura évidemment un impact sur la faune, la flore et sur les sociétés tout court.
Afin de répondre à ce phénomène, il est nécessaire d’optimiser la qualité des modèles prédictifs, fortement impactés par la disparition plus régulière et plus forte de la neige. Pour rattraper le retard dans cette course, il faut que les recherches sur ces sujets soient encore plus poussées. Une chose est sûre : les ressources en eau sont le bien le plus précieux de l’humanité. Il faut tout faire pour préserver ce bien, et cela passe forcément par une diminution des émissions de gaz à effet de serre.