Un récent rapport alarmant sur des milliers d’espèces aquatiques vient de dévoiler que près de 90 % de la vie marine pourrait s’éteindre d’ici 80 ans si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas restreintes. Une raison de plus pour agir en faveur de l’environnement dès maintenant, chacun à notre échelle !
La biodiversité marine européenne est grandement menacée
Ces dernières années, la biodiversité des océans a connu un fort déclin. Si on se fie à l’UNESCO, environ 50 % des espèces marines du globe pourraient disparaître une fois le siècle terminé s’il n’y a pas de changements conséquents en faveur de l’environnement d’ici là. Dans la zone de la Méditerranée orientale, les spécialistes de la biologie marine ont découvert de forts bouleversements pouvant d’ailleurs toucher la planète entière.
Il y a sept ans, durant la signature des Accords de Paris sur le climat, le but était de restreindre le réchauffement du climat à 1,5 degré en comparaison à la période industrielle. Or, la barre des +1,1 degré a déjà été franchie. Ainsi, même la barre des deux degrés semble malheureusement un objectif trop élevé. Afin de respecter ces accords, il faudrait diminuer de façon conséquente les émissions de gaz à effet de serre, baisse n’étant à l’heure actuelle que trop faible.
Les mers et les océans se réchauffent vite et s’acidifient
Quelles seraient les effets sur la biodiversité si le réchauffement se poursuivait sur ce rythme ? Une chose est sûre : elles seraient multiples et variées pour la planète et pour les eaux du monde entier. En effet, les mers et les océans voient leurs températures augmenter trop rapidement, impactant leur oxygénation et augmentant l’acidification.
Un écrit apparu dans la revue scientifique spécialisée nommée « Nature Climate Change » s’est attardée sur le futur de la vie marine. Dans ce but, les experts se sont attardés sur environ 25 000 espèces. Parmi ces dernières, figurent des poissons, des bactéries, des plantes et des protozoaires évoluant dans la première centaine de mètres des océans du globe terrestre. Par la suite, ils ont procédé à la modélisation de l’évolution en se basant sur plusieurs scénarios. Ces derniers sont l’œuvre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Cet organe scientifique envisage jusqu’à cinq degrés de réchauffement. Quel est le futur de la vie marine ? Si le réchauffement se poursuit à cette allure, il n’est guère radieux. Des experts mettent en avant l’urgence de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre.
Passé les + 3 degrés, environ 90 % de la vie marine aura disparu
Les conclusions sont plus que pessimistes. Si la barre des trois degrés de réchauffement est dépassée, la disparition de près de 87 % de la vie des océans aura lieu d’ici la fin du siècle. Or, si le plafond à moins de deux degrés est atteinte, le danger d’extinction baissera d’environ 98 %. C’est pourquoi il est essentiel de diminuer les émissions de gaz à effet de serre maintenant, que ce soit au niveau individuel et collectif. Parmi les espèces en danger, ce sont essentiellement les grands prédateurs qui sont touchés. Même chose pour les poissons présents dans les lieux où la pratique de la pêche est intensive. Par contre, les espèces à courte durée de vie, et de petite taille, pourraient faire face à ce genre de conditions climatiques.
Les experts font une comparaison à cette éventuelle extinction de masse à celle du Permien-Trias, s’étant déroulée il y a 252 millions d’années, la principale que la planète ait rencontrée. Durant cette dernière, près de 95 % des espèces marines et 70 % des vertébrés terrestres ont disparu. Selon les scientifiques, l’extinction arrivant pourrait y être semblable, et même nettement plus rapide. Il reste à agir tant qu’il est encore temps …