L’écologie s’invite à droite

L’écologie s’invite à droite

24 novembre 2018 0 Par La Rédac

La démission de Nicolas Hulot en aout avait fait sauter l’alibi écologique du gouvernement. Par contre, ses propos sur l’incompatibilité entre croissance économique et sauvegarde de la planète ont eu l’avantage d’imposer le débat à des partis politiques qui ne se soucient que peu du sujet à l’image des Républicains ou d’En Marche.

En Marche on prend conscience de la situation compliquée dans laquelle on se trouve quand on défend le programme du gouvernement en termes d’écologie. La démission d’Hulot et les contradictions de la fiscalité sur le carburant fragilisent le raisonnement des Marcheurs et les empêchent de tenir une ligne crédible en matière d’écologie.

A Matignon si l’on est prêt à soutenir l’initiative proposée par la CFDT de réunir des Etats généraux de l’écologie, on signale tout de même quelques réserves sur la forme. Un proche d’Edouard Phillipe déclare : « nous devons absolument entendre ce que nous disent les Gilets jaunes. Mais leur colère ne peut pas être uniquement gérée et leurs problèmes résolus par des mesures imaginées seulement par un dialogue classique à Paris entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales ». Toujours dans l’entourage de Philippe, sur le mouvement en cours des gilets jaunes : « Cette colère se singularise par une fracture sociale et territoriale très forte. Nous voulons donc non seulement qu’au sein des acteurs de ce dialogue figurent les acteurs locaux, mais que les solutions qui seraient décidées soient le plus adaptées à chaque type de territoire. Les mesures à mettre en œuvre ne peuvent pas être les mêmes dans les grandes villes, les zones périurbaines et les territoires ruraux ».

Chez les Républicains, on s’est longtemps cantonné à une écologie d’aménagement du territoire. Mais la droite doit évoluer pour Laurent Wauquiez qui déclarait dimanche dernier devant des militants de Sens Commun : « Nous avons besoin d’inventer ensemble ce qu’est une écologie de droite parce que nous avons abandonné le terrain de l’écologie à une pensée de gauche, souvent extrémiste ».