Travail, santé, développement, protection de l’enfant ou des biens culturels… les organisations « filles » de l’ONU, agissant dans un champ de compétences délimité, sont nombreuses. Si leur pouvoir ou leur portée réelle est régulièrement contestée, un domaine, méconnu du grand public, légitime cependant leur action : la norme. Fruit du développement du droit international public depuis le début du XXème siècle, les traités multilatéraux établis sous l’égide de l’ONU (ou d’organismes plus anciens) font figures de normes impératives dans de nombreux domaines, entrant de facto dans la législation des pays signataires.
En matière environnementale, la ministre NKM a précisé que le futur ne pourrait se passer « d’une réforme de la gouvernance mondiale et un renforcement de son pilier environnemental ». De nombreux Etats sont déjà partisans de cette « OME » (organisation mondiale de l’environnement), principalement portée par les 27 Etats membres de l’Union européenne mais également par le Chili, l’Uruguay ou le Népal. Comme sur de nombreuses questions environnementales, les Etats-Unis bloquent pour l’instant toute évolution en ce sens : « Nous ne croyons pas que créer une nouvelle agence spécialisée sur l’environnement aiderait les efforts internationaux sur l’environnement et le développement durable. Nous préférons travailler à un renforcement du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)” a précisé un membre du département d’Etat à l’AFP. Bien que peu médiatique, cette question épineuse risque donc de ne pas aboutir lors du prochain sommet.
Mathieu Ravignan