Alors que les contraintes pesant sur l’élaboration du budget sont de plus en plus lourdes en matière de réduction des déficits publics, le mécontentement se fait également de plus en plus pressent. En effet, le gouvernement doit encore trouver des économies pour tenir la trajectoire des finances publiques présentée à Bruxelles, notamment en ce qui concerne le budget de l’Etat. Seulement ce dernier est fortement contraint par les dépenses de fonctionnement dont le traitement des fonctionnaires fait partie. Par ailleurs l’engagement de campagne d’augmenter le nombre de fonctionnaires dans certains ministères limite fortement la possibilité de répondre favorablement à la demande de revalorisation salariale comme le rappelle l’article de la Tribune en date du 31 janvier.
Les syndicats ont lancé un appel à la mobilisation à 5,2 millions de fonctionnaires mais qui concerne principalement les membres de l’éducation nationale et les services hospitaliers. L’objectif est de mettre la pression sur les autorités. Pour autant si le gel du point d’indice ne devrait pas être remis en cause par les protestations, certaines inflexions pourraient servir de signaux positifs envoyés aux manifestants comme nous l’indique un article du journal Les Echos. Plusieurs leviers pourraient alors être actionnés pour montrer que l’Elysée conserve une oreille attentive aux revendications sociales. C’est notamment le cas de possibles mesures en faveur de l’égalité salariale homme femme, ou encore avec un retour sur le jour de carence instauré pour les fonctionnaires en cas d’arrêts maladies par Nicolas Sarkozy. Ces décisions dépendent certes de l’état des mobilisations mais peut être aussi des choix politiques du gouvernement qui a de plus en plus de sujets de désaccord avec les alliés de sa majorité.
Vanessa Fitoussi
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