L’agence bio a présenté, mardi 22 mai dernier, son rapport faisant état d’une augmentation de 16% des producteurs bio par rapport aux cinq premiers mois de 2014, portant à 1,1 million le nombre d’hectares cultivés. Du 1er au 15 juin prochain, le salon du “Printemps du Bio” ouvrira ses portes pour la 16ème édition du nom. Les Français pourront se familiariser avec ces produits et bien sûr en découvrir “gustativement“ les bienfaits.
Depuis 2013, le marché du bio a augmenté de 10 % pour atteindre 5 milliards d’euros. En 2014, l’Agence bio, qui a pour vocation de promouvoir l’agriculture bio en France a montré que 9 Français sur 10 ont déjà consommé des produits bio (dont 6 au moins une fois par mois).
Sur la période du 1er janvier au 17 mai dernier, pas moins de 1 659 nouveaux producteurs bio se sont engagés dans cette démarche. Ce qui équivaut à une hausse de 16% des effectifs par rapport à l’an dernier. Fin 2014, 26.446 producteurs étaient recensés en bio (confirmés ou en phase de conversion) et 1,118 million d’hectares, soit plus de 4% de la surface agricole utile française (SAU), sont consacrés aux cultures bio. Ce qui place la France comme 3ème surface bio d’Europe après l’Espagne et l’Italie. Le bio représente 2,5% du marché alimentaire français, avec trois circuits de distribution : les grandes surfaces avec 46 % de parts de marché, les magasins spécialisés en bio (36 %) et la vente directe (13 %). Cette logique s’inscrit dans le plan de conversion bio lancé par le ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll qui vise à doubler les cultures bio d’ici 2017.
“La palme revient aux départements de la Drôme concernant le nombre de fermes, de la Loire-Atlantique concernant les surfaces engagées, du Gers en termes de nouvelles surfaces en conversion, et du Var en termes de part de la surface agricole en bio”, a exprimé l’Agence bio. Près de la moitié des surfaces se situent en Midi-Pyrénées, dans les Pays de la Loire, dans le Languedoc-Roussillon, le Rhône-Alpes et la région Paca. Le communiqué de l’Agence bio montre aussi les disparités qu’il y a entre les régions françaises.
Le bio fournit environ 100.000 emplois, soit approximativement 7% des emplois agricoles. Ce sont principalement les légumes secs, avec 25 % du total de la production, et les fruits, à hauteur de 15%, qui sont les plus cultivés en bio. Côté élevage, ce sont les apiculteurs et les éleveurs de poules pondeuses les plus représentés dans la filière.
Qu’en est-il pour le consommateur? Les adeptes du bio sont convaincus de manger mieux ainsi que des bienfondés sur l’environnement. Au niveau du porte-monnaie les prix, toujours relativement élevés, ont tendance à baisser. En effet l’émergence de nouvelles entreprises bio crée de la concurrence, ce qui contribue à diminuer les marges faites sur les produits. De plus la pression exercée par la grande distribution a aussi un effet décroissant sur les prix.
Le “made in France” est à l’ordre du jour. 76% des produits bio consommés sur le territoire proviennent de cultures hexagonales. Selon l’agence bio, “La moitié des importations concernent les produits d’épicerie et un cinquième les fruits et légumes. 12 % proviennent d’hors Union européenne”. L’agence a ajouté que “la moitié des exportations concernent les produits exotiques et spécialités d’autres pays. Près d’un tiers des achats extérieurs sont des compléments de gamme”.