Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a annoncé que le gouvernement souhaitait inscrire la défense de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution. Un recul du gouvernement qui a été accueilli avec le sourire. En effet, l’environnement était initialement prévu dans l’article 34 de la Constitution.
Un changement pour l’environnement
Deux mois après qu’Édouard Philippe a annoncé que la lutte contre le réchauffement climatique sera intégrée à l’article 34 de la Constitution, Nicolas Hulot a fait savoir que cette inscription se fera finalement dès l’article 1. En marge du déplacement d’Emmanuel Macron en Bretagne, il a déclaré qu’il s’agit désormais “du vœu gouvernemental”.
“Ça sera dans l’article 1, maintenant, dans la formulation, il faut regarder notamment la portée juridique. C’est le vœu gouvernemental. Personnellement, je souhaite que environnement, climat et biodiversité y figurent, que la finitude des ressources également y figure, mais ça pose un problème juridique donc ce n’est pas aussi simple que ça”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Tout recul désormais impossible de la part des politiques
Il s’agit là d’une requête de militants écologistes, mais aussi d’ONG, qui jugeaient la première proposition quasi-inutile. “Tous les juristes que nous avons consultés nous font penser que cette option serait purement cosmétique”, expliquait Pascal Canfin, patron de la branche française du WWF.
En plaçant l’environnement dans l’article 1 où est évoquée la République laïque ou l’égalité devant la loi, les écologistes estiment que cela peut empêcher “tout recul sur des politiques qui seraient contraires à la défense de l’environnement”.